Monday, December 9, 2013

Indiana Jones

J'aurais envie de commencer ceci en vous disant que le temps passe vite mais je commence toujours de cette manière...

Tant pis.... maudit que le temps passe vite !

La borne fatidique de la moitié du voyage est déjà passée.  Il me semble qu'en deux semaines nous n'avons pas vécu d'aventures assez intéressantes pour en faire un sujet de blog.  Ce n'est probablement pas le cas, mais nous sommes tellement retombé dans nos pantoufles en débarquant en Asie que, pour moi, ce qu'on fait c'est "business as usual".  Est-ce parce qu'on ne sort pas assez de notre zone de confort ?  Je ne sais pas, mais une chose est certaine: ce voyage est très agréable jusqu'à date.

On a tout de même fait pas mal de route en 2 semaines.  Chiang Mai -> Chiang Rai -> Nan -> (Laos) Hongsa -> Luang Prabang (où nous sommes présentement).  On prévoit par la suite Luang Prabang -> Vientiane -> (Thaïlande) Udon Thani -> Bangkok (Yeah baby !!!).

On a vu plein de belles choses, rencontré des gens intéressants (Tod à Chiang Rai, Pierre & Charlène et un couple autrichien à Hongsa) et des gens un peu (pour être poli) particuliers (en fait y'en a qu'une et elle s'appelait Monica... de belles histoires pour le temps de fêtes en perspective !), fait de la moto et beaucoup de bus, mangé de bien bonnes choses et chié de l'eau pour certaines.  Bref, on s'amuse !

Pour en revenir à Indiana Jones.
Après avoir quitté la magnifique et confortable Thaïlande, nous nous sommes sciemment arrêtés dans un méga-petit village du nom de Hongsa.  Il est tellement petit que les restos sont toujours fermés.  Les filles avaient "spotté" un guesthouse tenu par une anthropologue autrichienne nommée Monica (voir ci-haut).  Le site internet disant qu'elle organisait des balades à dos d'éléphant, activité intéressant hautement mes deux comparses.  Le guesthouse en question était judicieusement nommé Jumbo Guesthouse.
Après 5h d'autobus sur un banc composé d'un plywood ¾" recouvert de cuirette, nous arrivons à Hongsa et après quelques minutes de marche, arrivons au Jumbo Guesthouse où nous rencontrons Monica.
Rapidement on découvre la personnalité de notre hôte qui loue des chambres dans sa maison; Monica offre de cuisiner pour ses clients moyennant réservation à l'avance. Peu après notre arrivée, on l'entend discuter âprement au téléphone avec un couple qui avait réservé la veille mais qui annulait à la dernière minute la chambre et le souper.  Après avoir raccroché au  nez de l'interlocuteur, elle nous offre de souper avec elle (mais pas gratis !).  Ça faisait notre affaire.  On a bien mangé ce soir là.  Après le souper, Monica nous a appris à jouer au rummy, je me suis vraiment fait torché et ce malgré le fait qu'elle jouait à ma place à plusieurs occasions, probablement par impatience face à mon air béat devant mon jeu de cartes.

Un couple francais était logé dans une des 3 chambres, nous les avons croisés à quelques reprises en les saluant timidement.  Il s'agissait de Pierre et Charlène.  On s'informe de la possibilité de faire la balade en éléphant le lendemain.  Malheureusement, un seul élépnant était disponible et déjà réservé pour Pierre & Charlène.  On apprend aussi que la balade est limitée à 2 personnes par bête et qu'il nous faudrait embaucher 2 éléphants si je veux participer.  Le montant étant déjà très élevé, je décide de laisser faire et Monica m'informe que je peux suivre à pied.  Sur le coup, l'idée ne m'enchante pas beaucoup.

Le lendemain, nous allons prendre une marche, au gros soleil  (on a vraiment le tour de partir marcher à midi).  Monica nous avait recommandé le parcours qui nous a mené dans un sympathique village à travers les champs de riz et les paysages montagnards.


L'activité fut agréable mais l'indice UV était très élevé !  Le soir venu, nous rencontrons Pierre et Charlène qui reviennent de leur balade.  Ils étaient totalement insatisfaits !  Outre l'aspect de l'exploitation de l'animal, le parcours emprunté et la difficulté de se tenir sur la tête de l'éléphant dans les pentes escarpées ne leur avait pas plu du tout.  Après avoir entendu leur histoire et à 85$ par personne, on se dit que ce n'est pas idéal.  Heureusement, ils ont fait part de leurs commentaires à Monica qui a rectifié la situation auprès du Mahout (le pilote d'éléphant).  Le parcours qu'ils ont fait n'était pas le bon.
Le soir venu, nous sommes allés boire quelques BeerLao avec Pierre et Charlène et avons terminé la soirée  avec deux amis de plus et une promesse que nous allions visiter la Bretagne un jour.

Le lendemain, à la lumière de ce que nous avaient dit nos amis la veille mais un peu à reculon, je décide de partir à pied pour suivre l'éléphant et les filles.  Excellente décision !

J'étais aux premières loges, j'ai eu la chance de marcher aux côtés d'un éléphant pendant une journée complète dans la jungle !  Il faut avouer que ça n'arrive pas à tous les jours. 
Le trek a commencé sur une route de terre que nous avons rapidement quitté pour une "trail" dans la jungle.
Sur le chemin de terre


 Le paysage défilait en une successions de rizières et de montagnes aux flancs desquelles on pouvait déceler différentes plantations: ananas, arbres à caoutchouc, café et autres espèces végétales inconnues.
À un moment donné,  l'éléphant est sorti de la piste pour traverser une rizière innondée.  Je ne voulais pas me mouiller.  Le Mahout m'a donc indiqué de continuer à suivre la "trail", seul, pendant qu'eux traversaient la rizière.
C'est à ce moment que la toune d'Indiana Jones à commencé à jouer dans ma tête.  Je suis retombé en enfance, je courais dans l'étroit chemin, flanqué d'un dense foliage d'arbres et de fougères exotiques que j'imaginais remplis de bêtes aussi dangereuses les unes que les autres.  La végétation était telle que j'étais comme dans un tunnel, je ne voyais plus l'éléphant qui marchait dans la rizière à ma gauche, je me laissais donc guider par le son de la cloche qu'il portait au cou.
Lorsque je percevais un éclairci, je fourchais, traversant les fougères et m'égratignant les jambes sur des tiges jonchées de piquants afin d'atteindre la rizière pour prendre quelques photos du pachyderme monté de ses 3 passagers.  La brûme matinale rendait la scêne presque féérique.

Balade dans la rizière innondée



De retour dans la piste


À un moment, l'éléphant est sorti de la rizière et est revenu dans la trail.  J'ai alors eu l'occasion d'apprécier toute la puissance et la grâce de la bête.  Champaign (c'est son nom) arrêtait de temps en temps pour arracher un arbre de 3 pouces de diamètre avec sa trompe pour ensuite l'engloutir en quelques secondes.
Après tout, l'animal mange en moyenne 250 Kg (500 lbs) de végétaux à chaque jour !
Après plusieurs minutes à parcourir la jungle, nous avons débouché sur une autre rizière, mais cette dernière était sèche et je pouvais y marcher.  Champaing marchait, avec une impressionnante agilité vue sa grosseur, sur les étroits murets qui servent à retenir l'eau lorsque les paysans innondent les champs lors de la plantation.
Un animal agile malgré sa taille !


Après la rizière, Champaing a quitté la piste pour aller marcher dans un ruisseau.  La vue pour les passagères était splendide, le lourd animal marchait gracieusement dans le ruisseau qui était recouvert par la flore tropicale.  Pour ma part, je poursuivais ma progression dans la piste, toujours en tant qu'Indiana Jones.

La trail de l'éléphant dans le ruisseau

La trail d'Indiana Jones !

Armé d'un bout de bambou que j'ai ramassé par terre, je me frayais un chemin dans l'épaisse végétation (c'est à dire que je coupais une branche ici et là qui ne gênaient pas du tout mon chemin) en frappant de ma machette de bambou.   À un moment donné, j'aperçus un arbre dont le tronc tordu surplombait la petite rivière.  Ayant pris de l'avance sur le pachyderme, j'enfourchai le tronc d'arbre et attendis l'arrivée de l'éléphant.  Lorsque mes compatriotes passèrent, j'étais assis, presque au dessus de leur tête.  Indiana eut été fier de moi !
Sur le tronc d'arbre !

Après 2 heures de marche, ce fut le temps de la pause pour un dîner qui s'est avéré très bon.  Notre Mahout a fait un petit feu (que j'entrepris d'entretenir avec ferveur) et il nous a pêché quelques crabes d'eau douce dans la rivière que les filles ont fait cuire et mangé (oui... je suis allergique) avec appétit .  Pendant la pause de 3 heures, le Mahout qui parlait un peu le francais a tenté de nous apprendre quelques mots en laosien... avec plus ou moins de succès.  Champaign pour sa part était occupé à dévorer la jungle sur le flanc de la montagne qui se dressait devant nous.  À tout moment, on voyait un arbre disparaître bruyamment sous la force et l'appétit de la bête.

Des "Poo" et un "Paa"

Les bestioles en cours de cuisson

Une "pointy spider" qui m'était tombée sur la tête.  Ça surprend !

La bouffe
 Suite à la pause, nous sommes revenus tranquillement vers le Jumbo Guesthouse.  À notre arrivée, nous étions fatigués mais totalement satisfaits de notre journée.
La baignade un peu improvisée



Encore une fois c'est un long blog.  J'espère malgré tout que vous êtes retombé en enfance avec moi, dans la peau d'Indiana Jones.

Thursday, November 28, 2013

Back on the trotte !

Salut !
Tel le Phoenix, la Petite Trotte (qui n'est jamais vraiment morte) renaît de ses cendres.

Ceux qui nous côtoient savent que nous sommes partis, il y a presque une semaine déjà (maudit que ça passe vite) pour l'Asie du Sud-Est.  Après une année difficile (accident de décompression en plongée au El Salvador et incendie de notre maison) nous avions besoin d'une bonne dose de voyage.  On a donc harcelé nos patrons pour qu'ils nous accordent un mois de congé; destination Thaïlande et Laos.

Donc comme je le disais, nous sommes en Thaïlande depuis samedi, nous avons décidé de visiter le nord du pays.  Sans perdre une minute, nous avons pris l'avion en direction de Chiang Mai.
Que s'est-il passé là bas ?  Pas grand chose.  En fait, depuis qu'on est arrivé il ne nous est rien arrivé qui soit "blog quality".  Chiang Mai est étonnament tranquille, les restos sont vides et les bars aussi.  Le seul fait marquant serait peut-être la fois où j'ai décidé de m'aventurer seul à 11h du soir sur une rue un peu plus animée.  Je me suis fait littéralement sauter dessus par une horde de prostituées qui, d'un bar à l'autre, me flattaient le chest en me disant des affaires cochones à l'oreille en Thaï.  Désolé les gars, j'ai pas de photos.
Il y a aussi Marjori et Hélèna (ma petite soeur voyage avec nous) qui sont allées jaser pendant 2 heures avec un moine bouddhiste.  Elles vous conteront bien ça une autre fois.

À défaut d'histoires croustillantes, voici un peu de Travel Porn:

Un des multiples temples de Chiang Mai

Dragon sympathique

Un temple complètement recouvert d'argent que seul les hommes peuvent visiter

L'intérieur du temple d'argent.  Devinez c'est qui le bonhomme en or ?

En Thaïlande, c'est pas "Vive le Che" c'est "Vive la Chang " !

Poisson

BBQ thaïlandais

Un moine qui "check" si le travail est bien fait

Nos deux trotteuses à Chiang Mai

Une rue typique de Chiang Mai avec ses maisons de bois.



Comme on n'a pas grand chose à dire, on a décidé de vous préparer un petit vidéo comique.  Mais pour l'apprécier pleinement il faut connaître 2 choses:  Bruno Blanchet et le village d'Arntfield près de Rouyn.

Pour ceux qui ne connaissent pas Bruno Blanchet... ça va mal !  Il a fait un sketch au Mont Lyal qui nous fait bien rire:




Pour ceux qui ne connaissent pas Arntfield... c'est normal.  C'est un petit village près de Rouyn où ma famille Martel a habité (et habite encore pour certains).  J'aurais voulu vous le montrer sur Google Maps mais il n'y est pas !  Notez bien la présence du "t" muet dans le nom du village.

Je suis en train de me dire que si un gag nécessite autant d'explication c'est qu'il doit être un peu faible.  Voici tout de même !


Alors on continue notre chemin, en espérant avoir des choses plus "juicy" à vous raconter bientôt !

Thursday, June 21, 2012

Le grand retour..­.

Ouf !

Déjà 3 mois que nous sommes revenus au pays.

Ça se passe bien; mieux que l'on ne l'envisageait en fait.  Les appréhensions que nous avions avant le retour ne se sont pas (encore!) manifestées.  À notre arrivée, nous étions heureux de retrouver nos familles, notre maisons, nos chats et même notre routine.  En fait il faut dire routine un peu vite car beaucoup de choses se sont passées au cours des dernières semaines.  Il a fallu réemménager, on s'est acheté une auto et j'ai même changé d'emploi !  On n'a pas eu le temps de s'ennuyer et on a un peu été absorbé par le tourbillon du retour.
Ensuite, l'été est arrivé.  La saison où on est de bonne humeur, il faut chaud, on joue dehors, on a de quoi s'occuper et apprécier notre bout de planète.  On ne pense pas trop à tous les autres coins qui sont là et qui n'attendent qu'on vienne les visiter.  Mais l'automne s'en vient !

Moi et Marge avons vécu le retour un peu différemment.  Il faut dire que nous avons vécu des expériences et des émotions bien différentes.  Peut-elle écrira-t-elle son propre blogue sur le sujet, je vais ici vous parler un peu plus de ma perception.  
En arrivant, comme je le disais plus haut, j'étais content de retrouver ma famille, mes choses (surtout mon lit !) et notre maison.  Le voyage était derrière moi et j'étais heureux d'en parler à qui voulait bien l'entendre, mais l'extraordinaire expérience qu'on venait de vivre était derrière nous.  Bizarrement, c'était pour moi un peu comme si on revenait d'un voyage de 3 semaines, rien de spécial.  Je ne réalisais pas l'ampleur de ce qu'on avait vécu.  Je n'étais pas vraiment nostalgique, la seule chose que j'avais de la misère à faire était de regarder nos photos de voyage.  Elles me replongeaient dans les émotions de ce merveilleux périple, à ce moment, un peu comme un junkie auquel on présenterait une seringue, tous mes sens me réclamaient mon "fix" de tour du monde.  Mais c'était tolérable.

Depuis 3 mois, la poussière a eu le temps de retomber un peu.  Et ça ne s'arrange pas !  Tranquillement, l'excitation du retour s'estompe.  La fraîcheur de la nouvelle job se flétrie et la routine devient de plus en plus... routinière.

Marjori s'est dernièrement donné l'objectif de récupérer les 350 photos les plus significatives à ses yeux parmis les 10,000 que l'on a prises durant l'année.  Comme elle me l'a expliqué, ce ne sont pas les plus belles d'un point de vue technique, mais elles représentent toutes une émotion forte.  Elle a pris une journée entière pour s'exécuter et j'ai décidé de regarder le fruit de son travail.

J'aurais mieux eu fait de me faire harakiri, j'avais le coeur brisé.  Marge avait fait une bonne job.  Après avoir regardé les "portraits", telle une veuve de guerre qui regarde les photos de son mari et ses enfants morts au combat (ok j'exagère !) j'éprouvais une douloureuse nostalgie.  Mais j'éprouvais aussi et j'éprouve encore un bonheur difficile à exprimer.  Sa sélection de photos est magnifique et très évocatrice.  On la rendra disponible sur le web sous peu pour les intéressés.
Le bonheur !

Il n'y a pas que les photos qui me rendent nostalgique, la musique que nous avons écouté là bas me fait remonter à la surface toutes sortes d'émotions.  Lenka en Inde et au Vietnam, PapaGod en Afrique, Rhiana aux Philipines, Bob Marley au Kenya avec Hashi et Guillaume.  Bref, la mélancolie se mêle au bonheur dans un mix d'émotions aigre-doux par moment un peu pénible mais la plupart du temps enivrant.

On n'a pas vécu de Postpartum désastreux comme on l'envisageait.  Seulement quelques pointes d'un puissant désir de repartir.

Aux grands maux les grands remèdes, notre prochain voyage est déjà prévu pour cet hiver :)
¡ Ecuador Vamos !

La poussière qui retombe a aussi l'effet d'estomper cette "indiférence" que j'avais envers notre voyage, j'ai envie de retomber dedans.  C'est ce nouvel engouement qui est à l'origine de ce texte.  Aussi, en relisant le blogue, je me rend compte que la dernière fois qu'on a écrit, c'était sur Bali et Singapour et ça remonte à février.  Il y a beaucoup de choses dont on n'a pas parlé et que j'ai maintenant envie de partager avec vous.  Mon prochain blogue portera sur la ville dans laquelle nous avons passé le plus de temps et qui est ma ville coup-de-coeur de ce voyage: Bangkok en Thaïlande.  Surveillez donc le blogue pour de nouvelles chroniques bientôt !

Sunday, February 12, 2012

Bali & Singapour

Wow !  Déjà 3 semaines depuis notre dernier blogue.  Le temps passe très très vite, il faut dire qu'on a été pas mal occupé dans les dernières semaines.

Bali:

Nous avons passé trois agréables semaines sur l'île de Bali en compagnie de la famille.  Ça fait du bien de voir des gens qu'on connait et d'avoir une dynamique de groupe différente.

Notre séjour a commencé à Seminyak, un quartier près du très réputé (et touristique) quartier de Kuta dans la région de Denpasar.  Nous y avions loué une villa toute équipée où nos compagnons ont pu confortablement récupérer du décallage horaire.

La piscine privée de notre villa
 Nous étions en pleine saison des pluies... et il a plu !  Notre visite de Seminyak s'est donc plutôt limitée au quartier dans lequel nous restions car comme dans tout bon pays d'Asie, les trottoirs sont soit inexistants ou ils servent de stationnement.  Il n'était donc pas très agréable de marcher dans Seminyak sous la pluie.  La rue principale est jonchée de commerces et de restaurants branchés qui sont envahis par les touristes une fois la nuit tombée.  La différence avec le Laos était très marquée.  Après une semaine nous quittons le confort de notre villa pour un village à l'extrème Est de l'île: le village d'Amed.  

À Amed nous étions au bord de l'eau, les plus lève tôt d'entre nous ont pu apprécier le retour des centaines de bateaux de pêche qui arrivent du large avec leur cargaison de fruits de mer à l'aube.

Des bateaux de pêche accostés sur une plage d'Amed.

Le village d'Amed est plutôt tranquille, il a donc fallu faire du plein air.  Certains d'entre nous (en fait tous sauf moi) sont allés prendre une marche dans les rizières en terrasses des alentours.  Le terrain est difficile et parfois très escarpé, la pluie s'étant mis de la partie nos aventuriers étaient bien fatigués mais satisfaits de leur promenade.
Le terrain n'était pas toujours facile pour nos explorateurs !

Le paysage a bien vallu l'effort
La journée d'après, nous avons profité du soleil pour se louer des scooters afin d'admirer la luxuriante campagne balinaise.  Nous avons tous bien apprécié la promenade, surtout que la météo était de notre côté.
Les filles d'un bijoutier où nous avons fait un arrêt.  Les bijoux d'argent sont très bon marché à Bali.
Nous avions lu dans le guide de voyage qu'il était possible d'aller faire l'ascencion du mont Batur, un volcan toujours actif situé à quelques centaines de kilomètres au nord-ouest d'Amed.  Comme l'ascension se fait très tôt le matin, nous décidons d'aller coucher dans le petit village de Toya Bungka situé aux pieds du volcan.  La route pour se rendre au volcan fut très enrichissante:

- On a visité un bijoutier (encore !):

Une artisane travaille sur un bijou en argent

Un vrai travail d'orfèvre !

Les outils des artisans


- Nous avons visité le temple de Besakih, le temple le plus sacré de Bali:

Il faut porter le Sarong (jupe) pour visiter le temple, j'ai décidé de mettre le paquet !
Paulin & Jane

Dragons

- Nous avons goûté du café issu de l'intestin d'un animal:
Nous avons visité une ferme de café où l'on produit le Kopi Luwak.  Un café récupéré dans les excréments d'une petite bête qui se nourrit des fruits de café.  Une fois lavés et décortiqués, les grains sont torréfiés.  Il s'agirait d'une des meilleures qualité de café... d'ailleurs vendue 200$ le kilo !  La tradition remonterait au temps où les colons hollandais forcaient les agriculteurs  à cultiver du café sur leur terre et toute la récolte revenait aux colons.  Les paysans ont découvert les grains de café dans les déjections du petit animal et ont commencé à le garder pour eux même.  La bestiole est réputée pour manger les meilleurs fruits et donc produire le meilleur café !
La bestiole "chieuse" de café !

La torréfaction manuelle du café

L'infusion

- J'ai failli attraper la rage (et j'ai nourri une chauve-souris géante):
Le resto où nous sommes arrêtés pour dîner avait non seulement une vue imprenable sur une vallée où était cultivé le riz mais il avait aussi une chauve-souris géante apprivoisée.  J'ai demandé si on pouvait la toucher et ils m'ont alors donné du melon pour la nourrir.  N'écoutant que moi même, j'ai aussi essayer de la flatter mais elle n'a pas apprécié et elle m'a mordu... je peux donc dire aujourd'hui que j'ai été mordu par une chauve-souris... chose d'ont je suis très fier :)

La sympathique chauve-souris


Du bon melon !
La vue sur la vallée, remarquez la tempête qui se forme au loin !

Une fois rendu au village, nous trouvons de peine et de misère un hôtel miteux et dispendieux.  Décidément, Toya Bungka n'est pas la ville la plus touristique de Bali.  Le lendemain matin, notre guide nous réveille à 3h30 du matin et à 4h on part !  L'ascension a duré deux heures et heureusement, nous avons eu du beau temps.  On a eu la chance d'avoir un ciel clair pour observer le lever du soleil depuis le sommet du mont Batur.  Le volcan possède des dizaines de fumerolles desquelles s'échappe des colonnes de vapeur.  Le guide avait apporté des bananes et des oeufs qu'il a placé dans une des grosses fumerolles avant de la boucher avec de la paille.  Une dizaine de minutes plus tard, nous avions des bananes à la vapeur et des oeufs durs pour déjeuner.
Le lever du soleil depuis le sommet du mont Batur
Le cratère avec la vapeur qui s'échappe des fumeroles
Un autre volcan de l'autre côté avec le lac Batur.  Le lac est en fait le cratère d'un plus gros volcan.

Après le déjeuner, une horde de singes nous ont rejoint pour ramasser ce qui restait.  Les singes étant ce qu'ils sont, certains se sont fait arracher leur déjeuner des mains par des bêtes plus effrontées !

Singes
Profil de primate
  Après le déjeuner nous avons continué notre chemin en passant par le "faite" du volcan.  La marche sur la crête fut vertigineuse mais une fois rendu de l'autre côté nous sommes impressionné de voir le cratère d'un aure angle.
Marjori dans les vapes !

Le cratère vu de l'autre côté.

On peut voir la zone noire toujours stérile.  La lave à cet endroit date de la dernière éruption en 1994.

La crête

Au sommet !

Il faut regarder où on met les pieds



Le cratère et ses fumeroles

Le mont Batur

 Le soir même nous partions en direction de la petite ville de Lovina sur la côte nord de l'île.  Nous y avons passé une semaine à se prélasser au bord de la piscine.  Certains d'entre nous ont repris le retard qu'ils avaient dans leur lecture et d'autres ont tout simplement profité du beau temps.  Durant cette semaine, il a plu c'est vrai mais seulement en fin d'après-midi, le soleil et la chaleur furent bien appréciés.
Santé !

Santé ! (vu que j'étais pas sur la photo précédente)
Après une semaine qui a passé très vite à Lovina nous devions nous rapprocher de la civilisation et de l'aéroport car notre séjour en Indonésie tirait à sa fin.  La ville d'Ubud fut pressentie à cette fin.  Que dire d'Ubud sinon qu'elle était un peu semblable à Seminyak mais en moins humide.  Ce fut donc une très agréable fin de périple balinais.  Un fait intéressant sur Ubud est que le centre est très dense avec tout ses magasins et ses hôtels mais il ne suffit de marcher qu'une quinzaine de minutes pour se retrouver en plein milieux de champs de riz, en pleine campagne.
 
Statue dans un magasin d'Ubud

Décoration religieuse fait de bambou et de plants de riz

Une rizière avec des bébés plants de riz

Rizière en terrasse

Le repiquage des plants de riz est un travail éreintant
Une inside pour les gars de la job : "J'a mon C.B. !!!!"

Après 4 nuits à Ubud nous avons quitté Bali pour Singapour.  Mais ce n'était qu'un aurevoir !


Singapour:
Ayant entendu de bonnes choses à propos de cette ville-état nous étions curieux d'y passer un peu de temps.  Après avoir vérifié le coût de la vie, nous avons décidé de ne faire qu'un très court arrêt, c'est à dire 2 jours !  

Dès notre arrivée à l'aéroport de Singapour on  a su que le décallage entre cet endroit et le reste de l'Asie serait énorme.  L'aéroport était très moderne et les magasins dispendieux.  Nous avions trouvé un hôtel pas trop cher (100$ la nuit, ce qui correspond à nos deux budgets quotidiens combinés) dans le quartier "little India"... de retour en Inde !!!  En fait, la petite Inde a tous les avantages de la vraie Inde, sans les inconvénients.  On a passé quelques heures à visiter le quartier mais la journée était bien avancée et on était fatigués par les transports.  

Jour 1:
Alors là on n'a pas perdu de temps.  Nous sommes partis à pied de l'hôtel et on s'est rendu jusqu'à l'océan.  En marchant on a pu découvrir une ville hyper moderne, très occidentalisée avec des trottoirs (miracle !!), des feux de circulations que les chauffeurs respectent et beaucoup de gros centres d'achats.  Dans l'avion au moment d'atterir, nous avions remarqué une grande roue et un bâtiment un peu hors du commun tout près de l'océan.  Notre premier objectif fut de se rendre à la grande roue, arrivés sur place on se rend compte qu'il faut payer 30$ chacun pour faire un tour... on trouve le prix exagéré et on décide de passer notre tour. 

La grande roue de Singapour, un peu semblable à celle de Londres .avec ses cabines montées sur un roulement

Direction le gratte ciel bizarre.  Il s'agissait en fait du Marina Bay Sands, un hôtel composé de trois tours de 200 mètres surmontées d'une structure sur laquelle est installée un restaurant, une piscine et un observatoire.  Une fois arrivé sur place on découvre un grand complexe de magasins de luxe, un musée des sciences, un théâtre de "musicals" style Broadway et, bien sûr, l'hôtel.  
De gauche à droite : L'hôtel Marina Bay Sands avec ses 3 tours, le centre commercial et le musée des sciences (le choux fleur à droite)
On se dirige à l'hôtel et on découvre qu'il est possible, moyennant 20$, de monter à l'observatoire.  Étant moins cher et plus haut que la grande roue, on décide d'y aller.  L'expérience fut très intéressante car nous avions une superbe vue de la baie et du centre-ville de Singapour.
Le centre-ville de Singapour vu du Marina Bay Sands

Heh... on as-tu bien fait de pas aller dans la grande roue ?  Mi-nus-cule !

Le Marina Bay Sands et son centre commercial (pour bien nantis seulement !)
Après cette visite, on s'est dirigé vers  le centre-ville qui était presque désert car nous étions non seulement dimanche, mais le dernier dimanche des célébrations du nouvel an chinois.  Bref, c'était très tranquille.  On a rapidement passé le centre-ville et on s'est rendu jusqu'au quartier chinois. Rendu là, on était encore à plusieurs kilomètres de notre hôtel et on était franchement fatigué.  On a pris le très efficace métro et 3 stations plus tard nous étions rendu.  Pour souper nous sommes sorti de l'inde pour aller visiter le pays voisin, le Maghreb.  On a très copieusement mangé marocain juste à côté de la grande mosquée pour ensuite aller se coucher et prendre un repos bien mérité.

La grande mosquée de Singapour

Jour 2:
Nous avons réservé notre deuxième journée à Singapour pour le parc d'attraction d'Universal Studios.  Ce dernier est ouvert depuis à peine 2 ans et nous avions envie de s'éclater un peu.  Nous sommes partis assez tôt en métro et nous étions dans les premiers en ligne en attente de l'ouverture à 10h.  On savait que ce genre de parc d'attraction se remplissait vite et on voulait pouvoir faire les gros manèges au moins une fois.  Finalement et sans le savoir, on avait parfaitement calculé notre timing.  Puisqu'on était non seulement lundi, mais le lundi du retour des vacances du nouvel an chinois, le parc était presque désert !  Nous avons pu faire les gros manèges au moins 4 fois chacun, presque à s'en écoeurer.  Le plus longtemps que nous avons attendu dans la file est 15 minutes.  Merveilleux !  Nous avons passé une super journée à Universal et il n'y a pas grand chose à dire sans entrer dans un récit un peu aride.  Mais je veux dire que le manège Transformers est non seulement le meilleur manège qui existe sur la planète en ce moment, mais pour l'ingénieur que je suis il s'agit d'une petite merveille d'ingénierie.  Je n'ose pas imaginer le nombre d'heure/homme passé sur ce projet.  Bref, une très belle expérience !
À l'entrée du parc
Le château de Shrek
Manège Battlestar Galactica
Yeah !
Troisième rangée d'en avant, les 2 bancs de droite... moi et Denise !

On vous a gâté en photos cette fois ci pour nous faire pardonner des 3 semaines de délai depuis notre dernier blog.  On visite présentement notre 12è et dernier "nouveau" pays, le Cambodge.  Nous y sommes depuis bientôt 2 semaines et jusqu'à date tout va bien.  On vous en reparle bientôt.

Dans 2 jours il restera 1 mois à notre aventure, on sent la fin arriver et les émotions sont mitigées.  Mais on se dit qu'il faut que ce voyage se termine pour permettre à d'autres de commencer.  À bientôt !