Tuesday, June 28, 2011

Photos, photos!

De nouveaux albums photos du Kenya ont été ajoutés à la section photos!

Friday, June 24, 2011

Lamu

Lamu : La magnifique.

Nous avons quitté Malindi par autobus et ce fut le plus éprouvant des voyages que l’on a fait en autobus depuis le début de notre voyage. Il a duré 5 heures dont 4 sur un chemin de terre pas entretenu. Ça brassait beaucoup et à la fin on était complètement recouverts de poussière. Heureusement, le voyage n’a pas été fait en vain, à notre arrivée et après 30 minutes de « ferry » qui est tombé en panne au milieu du trajet, nous avons découvert une jolie ville jouquée sur une petite île. Les immeubles qui surplombent le canal sont très beaux, de loin on aurait dit Monaco (non non, j’exagère pas). Il s’agit pour la plupart d’hôtels et de restaurants pour tous les budgets.

La première chose que l’on remarque en débarquant sur l’île (à part les agents qui veulent tous nous amener à leur hôtel) c’est l’absence des véhicules à moteur. Ils ont été remplacés par des ânes ! Il y aurait (parait-il) près de 2000 bourriquets qui vivent sur la petite île, il y en a donc partout ainsi que leur caca! C’est très agréable autant de ne pas entendre et sentir les voitures que de cotoyer des dizaines d’ânes partout.

Se promener dans Lamu c’est comme marcher dans un labyrinthe. C’est une ville médiévale dont les immeubles pour la plupart très hauts (jusqu’à 5 étages) sont tous construits près l’un de l’autre formant d’étroites ruelles, parfois si étroites que l’on ne peut pas passer à deux de large. L’urbanisme n’existant pas au 16è siècle, la ville est un véritable labyrinthe dans lequel nous avons passé beaucoup de temps à simplement se perdre et découvrir les différents édifices et commerces.

À tout moment il nous arrive de croiser un ou plusieurs ânes qui errent dans la ville. C’est vraiment un endroit magique et magnifique, si vous allez au Kenya ne manquez pas Lamu. Un autre animal qui est en très grand nombre et auquel les habitants de Lamu sont attachés est le chat, il y en a des centaines. Donc lorsqu’on marche dans Lamu on ne croise pas que des ânes, on croise aussi des chats. La plupart sont tellement habitués aux humains qu’ils se laissent gratter la bedaine, on s’est gâtés !

La première sortie que l’on a fait à Lamu est une journée en « Dhow » . Il s’agit d’un voilier Arabe ancien très rudimentaire. En fait il ne possède qu’un mat et une voile triangulaire, les cordages sont très simples ; aucune poulie ni mousqueton ne sont utilisés. Il ne s’agit que de cordes, souvent raboutées, qui sont tendues à la main et fixée par des nœuds. C’est un peu difficile à expliquer mais bon… c’est très rudimentaire !

Nous sommes partis le matin avec le capitaine Ali que nous avions rencontrés la veille et son matelot, car il faut être deux pour manier un Dhow. Ce fut mon premier contact avec la navigation à voile qui je dois l’avouer m’effrayait un peu. J’ai bien aimé ! Nous avons navigué quelques heures pendant lesquelles nous avons discuté avec Ali, il nous a expliqué les principes de base de la navigation en Dhow. La température était belle, le vent était bon, bref c’était super. Après environ 2 heures nous avons atteint notre « spot » de pêche, si on pogne rien on dîne pas. Ali nous donne donc nos « cannes » à pêche, un fil à pêche enroulé autour d’un bout de 2x4. On apâtait avec une crevette, Marge a alors trouvé l’idée géniale et on s’est dit qu’il fallait essayer ça au Québec, une couronne de crevettes M&M à 2$ pis on est en voiture (papa tu essayeras cet été et tu m’en donneras des nouvelles). Un peu sceptiques, on lance notre hameçon à l’eau. Ça s’est mis à mordre immédiatement mais c’était juste des téteux. On s’est fait voler une douzaine de crevettes alors on a changé de spot. Là ça s’est mis à mordre pour vrai. Le premier poisson c’est Marjori qui l’a sorti, un magnifique poisson multicolore.

« - Onnnnnnnn !

- Mais il est bien trop cute, on peut pas le manger ! »

Immédiatement, le matelot l’a décroché et « plouc » dans le vivier (j’appelle ça un vivier mais c’est juste une chaudière pleine d’eau, ils n’ont pas vécu longtemps ;). Notre pêche ne fut pas trop fructueuse, on continuait à se faire voler des crevettes, on a quand même réussi à en pêcher 5. Heureusement, Ali avait prévu le coup et avait apporté deux gros poissons du marché. On accoste sur une petite île presque déserte, elle est habitée par 2 chats (dont un qui nous a volé un poisson avant qu’on puisse le faire cuire !). Pendant qu’Ali et son matelot (je ne me rappelle pas de son nom) font un feu et préparent le dîner, nous on se prélasse sur la plage de sable blanc et on fait saucette.

Anectode : je me suis coupé le dessous des pieds et une main sur du corail, je savais pas que ça coupait comme ça mais c’est comme des lames de rasoir.

Après un succulent dîner, Ali nous prépare un « ginger tea » (c’était en fait un thé chai épicé) et on remballe tout pour retourner à Lamu, le ciel s’est couvert et il menace de mouiller bientôt. Ce fut une superbe journée et pour moi une initiation à la voile qui promet.

Le lendemain nous avions prévu faire un peu de beach. Le village de Shela qui est à l’autre extrémité de l’île (environ 1Km) possède 15Km de plage de sable blanc. Mais comme il n’y a pas de voiture à Lamu on a le choix d’y aller à pied, en bateau ou à dos d’âne. Évidemment, on y est allés en âne ! On rejoint donc Bob, notre nouvel ami que nous avons rencontré la veille (on rencontre beaucoup de monde à Lamu) et qui nous a offert pour un bon prix de faire le trajet, le matin en face du quai. Il nous présente Stara et Maria, nous deux ânes. Moi j’ai renommé le mien Donkey Kong, je trouve c’est un nom plus cool pour un donkey.

La balade fut amusante mais un peu dure sur le popotin ; c’est un peu comme faire du bicycle pour la première fois au début de l’été, on le sent pendant une couple de jours ! Notre périple dura près d’une demie heure, moi et Marge avont fait une course d’âne mais on a finit ex-equo, ça se chauffe pas comme un char ça un âne ! Finalement on a pas fait de plage parce qu’il s’est mis à mouiller, mais la balade a vallu le coup. De toute façon nous sommes retournés à la plage quelques jours plus tard et nous sommes restés là un gros 20 minutes, on aime vraiment ça la plage nous (booooring) !

Règle générale, les gens à Lamu sont très gentils. On nous a dit que puisque l’île est si petite et que leur seule source de revenu est le tourisme, ils n’ont pas le choix d’êtres accueillants et aimables et c’était le cas. Ils essaient toujours autant de nous vendre un tour ou une babiole mais ils ne sont pas trop insistants. Mais ils ont le tour, moi et Marge sommes même tombés dans le panneau de l’un d’eux. Il nous a vendu un tour guidé (par lui) de la ville pour le prix exhorbitant de 10$, on lui a même payé un coke ! Finalement le tour qu’il nous a offert était plus drôle qu’autre chose :

« - Ici c’est une maison. Ça c’est une autre maison.

Prenez une photo de cette porte.

Voici une autre maison, les maisons sont aussi longues qu’un train ici vous savez. »

Bref, on s’est fait un peu avoir mais il y a des choses pires que ça dans la vie. Il y a quand même eu des moments forts, surtout quand à la fin du tour on passe devant le poste de police :

« - Ici c’est le poste de police. Il y a la cafétéria des policiers, c’est le meilleur endroit pour acheter de l’alcool.

- Quoi ?

- Oui, ils vendent de la bière, du vin et du fort.

- Au poste de police ?

- Oui. Pourquoi ?

- Pour rien. On peut aller faire un tour ?

- Allons-y ! »

Et oui, le meilleur endroit pour acheter de l’alcool à Lamu c’est au poste de police. Parce qu’il faut dire qu’il est plutôt difficile de trouver des endroits ou prendre une bière. La très grande majorité des restaurants où nous avons mangé ne servent pas d’alcool, j’ai bu du Coke comme j’en n’ai jamais bu dans ma vie ! Même les dépanneurs ne vendent pas d’alcool, il faut se rendre au poste de police pour en acheter. Ils ont même une terrasse avec une serveuse et tout, un peu inquiétant mais tout de même cocasse ! Ceci dit, on s’est trouvé une superbe terrasse « Roof-Top » surplombant le canal où nous sommes allés prendre un verre à tous les jours de notre séjour à Lamu.

À Lamu, nous découvrons les avantages de la basse saison. J’ai dit plus tôt que l’île ne comptait comme seuls revenus que ceux du tourisme. En basse saison, lorsque les étrangers se font très rares, les tenanciers d’hôtels sont un peu désespérés. Nous avions réservé une chambre d’hôtel plutôt ordinaire par téléphone, on a donc décidé de changer. On a tout d’abord changé pour un très bel hôtel situé dans une maison de plusieurs centaines d’années. On avait négocié le prix qu’on avait fait baisser de 800 Schillings (environ 9$). On était très fiers de nous et on aimait notre chambre mais après la première nuit on nous a dit qu’il fallait changer pour une chambre ben ordinaire. On a donc décidé de changer encore. Je suis partis tout seul pour visiter 3 hôtels, le troisième était tout simplement génial. Une immense chambre avec un lit King à baldaquin, une grande salle de bain avec l’eau chaude (un luxe au Kenya) et une immense terrasse avec des divans, la T.V et une belle vue sur Lamu.

« -C’est combien pour cette chambre ?

- Normalement c’est 4000 Schillings avec le déjeuner. (environ 45$)

- Ouf, c’est très cher. C’est hors de mon budget.

- Vous comptez rester combien de nuits ?

- 3 nuits.

- C’est quoi ton budget ?

- C’est 2000 Schillings maximum.

- Disons 3000.

- Non, je ne peux pas aller au dessus de 2000.

- OK, OK, 2500 et c’est conclus.

- Non, désolé, je ne peux vraiment pas aller au dessus de 2000.

- Bon, disons 2000 sans le déjeuner.

- Non, j’ai déjà une chambre à 2000 avec le déjeuner. Je vais la garder je crois, je ne peux vraiment pas me permettre de payer plus ( ! ).

- O.K. pour 2000 avec le déjeuner.

- Parfait ! »

-

De retour à notre hôtel.

« - Marge, je pense que je nous ai trouvé un pas pire hôtel. Il a une terrasse et une grande chambre, mais je veux pas que tu te fasses d’idées. »

Finalement, on était très fiers de notre coup. Ce fut aussi notre premier vrai succès de négociation depuis, je pense, le début de notre voyage. Et suite à ça, on s’est montrés plus aggressifs dans toutes nos négociations et c’est drôle mais on a toujours réussi à obtenir notre prix (ou presque).

Mombasa : La réconciliation

Après 5 jours à Lamu, nous sommes repartis directement pour Mombasa. Le vogage en bus de 7h fut moins pénible, on a changé de compagnie peut-être que ça a aidé.

Pendant la journée que nous avons passée à Mombasa, nous avons tenté de nous réconcilier avec la ville un peu. Un couple du B.C. que nous avions rencontrés à Lamu nous ont conseillé de nous rendre dans la vieille ville en Tuktuk plutôt qu’à pied afin d’éviter les guides fatiguants (voir post précédent). Ce que l’on fit sans problèmes pour découvrir une vieille ville plutôt intéressante. Des plaques explicatives ornent les édifices d’intérêt et non, nous ne sommes pas fait tirer de roches par les méchants musulmans. En fait les gens étaient très accueillants et sympathiques.

Mombasa nous semblait tout à coup plus attrayante, on a passé un après midi sur une terrasse, on a marché dans la ville et on a enfin pu apprécier la vue de l’océan dans la vieille ville.

Retour à Nairobi : Y’en n’aura pas de faciles !

Nous avions décidé de prendre le train pour retourner à Nairobi. Un voyage qui dure officiellement 14 heures mais nous avons eu la confirmation que c’est plutôt autour de 18 ou 20 heures. On s’embarque en première classe, ce qui veut dire qu’on a une cabine avec 2 couchettes. Une fois dans le train, on découvre une cabine assez exigue mais tout de même bien équipée avec 2 couchettes superposées dont celle du bas sert aussi de siège pour le jour. Un lavabo, un petit garde-robe, un ventilateur et il y a même une petite échelle amovible pour monter dans la couchette supérieure. Génial ! Avant même qu’on soit partis, la dame qui occuppait la cabine à côté de la notre (qui communiquait par une petite porte coulissante) a été transférée de wagon car sa fenêtre ne restait pas ouverte. L’employé nous indique donc que l’on peut utiliser sa cabine si ça nous tente mais que la fenêtre ne fonctionne pas. Hum, tu sais pas à qui tu parles mon ami, on a réparé la fenêtre en un rien de temps et là on avait « Double-Couchette ». Génial ! On quitte la gare aux alentours de 20h00, s’ensuit immédiatement un souper très ordinaire mais nous avions fait des réserves : un gâteau banane-chocolat, des petits jus, un 10oz de rhum Safari ($2.50 et délicieux) et du coke, on était équipés pour veiller tard. La soirée passe et on va se coucher, chacun dans sa couchette car de même on pouvait se voir (et sincèrement, il faisait trop chaud dans la couchette du haut). Une chose que je ne savais pas : ça brasse un train ! Malgré une nuit un peu mouvementée on se lève vers 7h le lendemain matin pour aller déjeuner, pendant qu’on mangeait le capitaine du train nous informe qu’un autre train avait déraillé pendant la nuit, que les rails étaient endommagés et qu’il était impossible de continuer. Il nous dit que nous devrons payer l’autobus vers Nairobi de notre poche mais que nous aurons un remboursement de 530 Schillings (6$) à notre arrivée à Nairobi. Nous étions arrêtés dans un minuscule village nommé Sultan. Après une bonne heure à attendre et ne pas savoir trop ce qui se passe.

« - Marge, il doit y avoir des Matatus ici. Veux-tu attendre avec les bagages pendant que je vais voir dans le village.

- OK. »

Un matatu c’est un minibus dont la taille peut varier qui est utilisé pour les transports locaux. Ils sont moins confortables que les autobus mais ils sont moins chers.

Je marche donc la longueur de la « main » de ce village afin de trouver la gare de matatus qui pourraient nous emmener à Nairobi. Je me sentait comme si E.T. était débarqué à Amos, les gens me regardaient comme si je venais de descendre de mon vaisseau spatial. C’était vraiment « spatial » (jeu de mot dédié à Réal et Hugues). Après un moment je finis par trouver où attendre les matatus et ce faisant je croise le capitaine du train.

« - Je cherchait les matatus vers Nairobi.

- Oui c’est par là bas. J’ai été voir si c’était possible qu’ils viennent nous chercher à la gare mais il n’y a pas beaucoup de matatus par ici. Mais si tu veux t’arranger par toi-même c’est O.K.

- Ah bon, si ce sont des matatus qui viennent nous chercher j’imagine que ça sert à rien que j’en prenne un par moi-même. »

Je retourne donc au train et raconte tout ça à Marjori. Beaucoup de temps passe et on aperçoit un des passagers avec un employé du train qui discutent au loin avec le propriétaire d’un autobus. Pendant ce temps, je décide de retourner parler au capitaine et je me rend compte qu’il est en train de déjeuner. Je lui demande s’il a réussit à trouver des matatus et il me dit que non mais qu’un des employés est en train de négocier avec un propriétaire de bus. Bref, Kenya Railways n’a aucun plan de contingence dans ces situations et le capitaine est plus préoccupé à se remplir la panse qu’à nous trouver un transport vers Nairobi.

Un peu plus tard, le passager (appelons le Le Hollandais) et l’employé reviennent et nous disent que ça coûtera 800 Schillings pour retourner à Nairobi et qu’il faut 30 personnes. 800 schilling, c’est le prix que nous avions payé pour le trajet Nairobi-Monbasa. Pour nous c’est innaceptable car il faudrait débourser un autre 4$ au 40$ qu’on a déjà payé pour ce voyage en train. Le Hollandais disait à tout le monde que de prendre un matatu était impensable, que ça allait prendre des heures.

Il ne savait pas à qui il s’adressait. Bruno Blanchet a dit un jour « Arrangez vous avec vous troubles. » Et bien c’est ce qu’on a fait.

On a mis nos sacs et on est partis vers la gare de matatus sous les regards des autres voyageurs qui nous trouvaient vraiment étranges de ne pas prendre la solution ‘’facile’’. On a attendu un gros 10 secondes. Le premier matatu qui s’est pointé nous a embarqué pour 300 Schillings, ce qui représente moins que la moitié de ce que les autres ont payé. On était fiers. Marjori était assise avant avec le conducteur et moi j’étais derrière dans la cabine. Au Kénya comme en Afrique de l’Ouest il y a fréquemment des contrôles policiers sur les routes. Les véhicules sont choisis au hasard et un contrôle du permis de conduire et de je ne sais trop quoi est fait par les policiers. Au début j’étais debout dans le matatu, nous avions déjà remarqué que les gens debout de penchaient pour se cacher lorsqu’on approchait un contrôle de police. Tout allait bien jusqu’à ce que le placier nous dise de nous pencher, j’obtempère sans trop savoir mais je remarque que l’homme en face de moi, aussi accroupit dans le fond du matatu et très nerveux et stressé de ce contrôle. Je réalise alors que je suis peut-être dans marde. On passe finalement le contrôle sans se faire repérer, une fois relevé je demande au placier :

« - Est-ce que je suis dans le trouble si je me fais prendre par la police debout ?

- Non non pas de trouble.

Je m’adresse alors à l’autre homme.

- Est-ce qu’on est dans le trouble si on se fait prendre.

- Oui on est dans le trouble.

- Quel genre de trouble ?

- … (silence). »

Je dis alors au placier que si je suis pour risquer de me faire prendre, je veux payer moins cher (je pense que moi et Marge avons payé 100 Schillings de plus que les autres). Il me dit qu’il allait me trouver une place assise. 2 contrôles de police plus tard, il a envoyé un garçon dans le couloir pour que je m’assoie à sa place. Je trouvais ça un peu injuste, je lui ai demandé si le garçon débarquait et il m’a dit que oui. J’ai donc pris sa place et le garçon a effectivement débarqué pas longtemps après. On s’est donc rendus à Nairobi plus vite et pour moins cher que tout le monde et ce en se faisant un peu confiance et en utilisant les ressources locales. Génial !

Je n’ai jamais réussi à savoir quelles étaient les conséquences d’être debout dans un autoubs.

On a profité de nos 2 jours et demi à Nairobi pour aller s’acheter un guide de l’inde, nourrir des girafes, boire une couple de Tuskers (bière locale) et pour visiter une dernière fois cette ville que nous avons bien aimé.

Ce blog a été rédigé alors que nous étions dans l’avion en direction de Mumbai. C’est un peu spécial car c’est le segment africain de notre périple qui s’achève. On avait le cœur gros de quitter l’Afrique de l’Est, on est convaincus qu’on va revenir dans le coin. En même temps, on est excités à l’idée de découvrir l’Inde, cette « autre planète » sur notre planète. Prochain blog en direct de Mumbai pour nos premières impressions !

Wednesday, June 22, 2011

No food, no friendship

No food, no friendship, c'est la devise qui s'applique aux girafes que nous avons pu voir, toucher et surtout nourrir au sanctuaire de giraffes de Nairobi.
C'est assez simple comme principe, une passerelle au milieu d'un parc contenant 18 girafes et quelques pumbas.

Une girafe c'est magnifique gentil et friand de ce que nous avions à leurs donner à manger. Elles ont une belle langue bleue et rude de 18 pouces de long et une salive bien gluante.

Les pumbas quand à eux, n'ont pas été autant gâtés par la nature.
Pumba, ça veut dire stupide en Swahili. Ils n'ont qu'une mémoire à très court terme. Il arrive que lorsqu'un lion le poursuit, il s'arrête de courrir car il oublie pourquoi il court! Leur centre de gravité est trop à l'avant, ils doivent donc plier les pattes d'en avant pour manger sinon, ils tomberaient. Finalement, ils sont vraiment pas beaux et ils ne sentent pas bon.

On trouvait qe nous n'avions pas vu beaucoup de girafes lors de notre safari, on s'est gâté aujourd'hui, on est bien rassasié!

Wednesday, June 15, 2011

Critiques de bières

Je me suis finalement mis à la tâche de faire mon humble "critique" des différentes bières que l'on trouve sur notre chemin. C'est bien sûr pour m'amuser et ça n'a rien de sérieux... c'est même assez répétitif ;)
Si ça vous intéresse, vous trouverez un nouvel onglet en haut de la page à côté de celui des photos.

Pour l'instant il n'y a que le Ghana mais les autres s'en viennent. Amusez vous bien!

Saturday, June 11, 2011

Kenya: Malindi

...Voici la suite de nos aventures au Kenya.

Malindi: Agréable ville touristique (en basse saison)


La haute saison touristique au Kenya s'étend de juillet à février (excluant novembre), nous sommes donc en basse saison. C'est cette basse saison qui nous a permis d'avoir un bon prix pour notre safari, d'avoir des hôtels à des prix décents et qui rend Malindi si agréable !
En effet, cette petite ville est envahie par les touristes italiens durant les vacances. Elle a d'ailleurs été grandement développée par ces derniers et on peut voir beaucoup de commerces qui ont des noms (et des propriétaires) italiens. Plusieurs resorts, clubs, restaurants et bars longent la plage de Malindi. Ce sont des endroits agréables où l'on peut apprécier un excellent Capuccino et comme presqu'aucun touriste n'est présent lors de notre passage les prix sont raisonnables (malgré qu'ils soient plus élevés que dans les grandes villes) et ils ne sont pas envahis par les visages pâles.

Notre première sortie dans cette région fut celle du parc de Hell's Kitchen dans le village de Marafa. Il s'agit en fait d'une dépression géologique causée par l'érosion du sol fait de sable compacté. Cette érosion cause des canyons qui sont très impressionnants. Nous dédieront bientôt un blog à ce site avec plein de photos. Nous sommes allés visiter Hell's Kitchen avec nos amis Guillaume et Hashi. Ce fut une super journée, malgréque les nuages nous ont empêchés de voir le coucher de soleil, chose qui semble-t-il, vallait la peine.


Nous hésitions ensuite entre aller faire de la pêche en haute mer ou aller faire du snorkling avec les poissons à la barrière de corail. Les choix sont parfois difficiles mais cette fois-ci, notre porte feuille a parlé. 500$ pour la pêche ou 50$ pour le snorkling ? On va faire du snorkling ! On nous avait dit qu'on aurait un bateau avec fond de verre et qu'on pourrait y passer 2h30. On se rend donc à la réserve aquatique de Malindi où nous rencontrons notre capitaine, quelques minutes après nous embarquons. Le bateau possédait une fenêtre d'envion 4'x3' dans le fond, ça peut parraître petit mais ça nous permettait tout de même de bien voir dans l'eau. Notre aventure commence un peu en queue de poisson (haha!) alors que le moteur du bateau tombe en panne avant même qu'on ait levé l'ancre. En Afrique il faut être débrouillard, notre capitaine a donc réussi à tout réparer en utilisant deux bouts de bois et un peu d'huile de coude. 10 minutes plus tard nous sommes arrivés à la barrière de corail. Au début on s'émerveillait de voir les 2 ou 3 poissons qui passaient par là, mais dès que le capitaine a commencé à jeter des petits morceaux de pain par dessus bord, des centaines de poissons dignes des aquariums de pet shop se sont regroupés en un bouillon de couleurs pour se batailler les morceaux de pain. On a enfilé nos masques et tubas et enwèye à l'eau ! On était littéralement entourés de milliers de poissons tropicaux, de toutes couleurs et de toutes tailles. C'était magnifique ! À cet endroit, le corail était à environ 5 mètres de la surface, on pouvait bien voir les coraux et en plongeant un peu on pouvait même y toucher. Après environ une heure de snokling dans les vagues, le mal de mer a pris à Marjori qui est remontée sur le bateau pour grignotter quelques biscuits dans l'espoir que ça passera. Une demie heure après environ, je suis remonté dans le bateau et j'ai pu constater le teint vert de ma pauvre Marjori qui ne se sentait vraiment pas bien (si on va en haute mer, ça va prendre des Gravols :). On est donc retournés sur le plancher des vaches très heureux de cette expérience. Nous n'avons pas apporté notre caméra pensant qu'elle pourrait se briser étant donné qu'on était sur un bateau, nous le regrettons un peu car il n'y aurait pas eu de problèmes. Nous n'avons donc pas de photos de cet événement à vous présenter :(

Je vous ai dit que le Kenya était un pays avec une grande présence de l'Islam. Qui dit musulmans dit mosquées, ces temples sont aussi nombreux dans les villes kényennes que les églises dans les villes québécoises. Les églises ont un clocher qui annonce les messes et les mosquées ont des haut parleurs qui émettent les prières à différentes heures du jour. Depuis qu'on est ici, ces prières font partie de notre quotidien. Ça ajoute un exotisme extraordinaire aux endroits qu'on visite, on se croirait dans un film. Malindi était un peu spéciale car la petite ville possédait un grand nombre de mosquées qui se "répondent" lorsque vient l'heure de la prière. Chaque Imam a une voix, un rythme et une musicalité différente ce qui rend la chose encore plus intéressante. Une mosquée se trouvait juste en face de notre chambre d'hôtel et le haut parleur était dirigé droit vers notre fenêtre, nous avons donc très bien entendu toutes les prières. Petite note ici: la première prière est à 4h du matin ! Nous avons fait un petit enregistrement d'une prière afin de vous donner une idée, vous pouvez en entendre un extrait. Vous remarquerez qu'il s'agit presque d'un chant, il me semble même retrouver certaines ressemblances avec les complaintes traditionnelles québécoises (référence aux Charboniers de l'Enfer). Toutes les prières ne semblent pas durer aussi longtemps. Nous avons remarqué que celle de 18h15 était la plus longue, c'est celle là que j'ai enregistrée et elle dure 10 minutes au total.
Je crois que nous allons nous ennuyer de ces prières qui apportent un exotisme et aussi, dans mon cas, presque un réconfort à entendre ces "chants" plusieurs fois par jour. Par contre, j'ai aucune idée de ce qu'ils disent et j'ai probablement dit des niaiseries ci-haut car je ne connais rien à l'Islam, Loubna tu pourrais peut-être m'aider ?
La prière contient plusieurs pauses plus ou moins longues, j'ai pris la liberté de réduire certaines d'entre elles et de couper la fin de la prière pour le blog. Aussi, vous remarquerez que mon micro n'est pas très bon, donc la qualité n'est pas géniale et on a un joli bruit de fond ! Aussi, vous remarquerez que c'est du "live" donc on entend les bruits environnants dont un Tuktuk qui est venu débarquer quelqu'un à l'hôtel, des enfants qui jouent et des oiseaux. Même si l'extrait dure près de 6 minutes, je vous invite à l'écouter jusqu'à la fin pour bien profiter de la musicalité de cette prière.





Nous avons ensuite pris la direction de Lamu où nous sommes présentement et c'est une ville très surprenante.

À suivre ...

Friday, June 10, 2011

Kenya: Nairobi & Mombasa

Il y a plus d'une semaine et demie que nous sommes arrivés au Kenya et on est sur un "high" depuis ce temps. Voici ce qu'on y a vécu à date.

Nairobi : Capitale pleine de vie
La première chose qui nous a frappé en arrivant à Nairobi c'est la différence entre les deux capitales d'Afrique de l'Ouest qu'on a visité et ici. Honnêtement, ça fait du bien ! Nairobi est une belle ville (pour l'Afrique on s'entend) propre et très animée. Marcher sur n'importe quel trottoir du centre de Nairobi c'est comme marcher sur Ste-Catherine un samedi après-midi ensoleillé du congé de la construction. Il y a donc beaucoup de monde, probablement des travailleurs de bureau, chics et bien habillés visiblement beaucoup mieux nantis que leurs homologues d'Accra ou de Lomé. Il y a aussi beaucoup plus de voitures et les immeubles sont plus hauts, mieux entretenus et plus modernes.


Nairobi regorge de petits magasins de toute sorte (électronique, cellulaires, pharmacie, cinéma) et il y a même des épiceries ! Un point que nous avons aussi beaucoup apprécié est la grande quantité de restaurants et leur diversité. En Afrique de l'Ouest on avait souvent de la difficulté à se trouver un endroit où manger, à Nairobi c'est très différent. Il y en a de tous types, de tous prix et partout, ceux que nous préférons sont les "cafétérias" où l'on peut déguster un demi poulet avec frites pour un gros 4$. En fait, on s'était laissés dire avant d'arriver ici que le Kenya était très cher, on avait donc un peu peur pour notre budget. Il n'en est rien ! Ça nous coûte moins cher ici que ça nous a coûté en Afrique de l'Ouest. On peut souper pour 5$ par personne et très bien manger. L'internet et le cellulaire coûtent aussi très peu cher, on est même allés au cinéma voir Le Pirate des Caraïbes, ça nous a coûté moins de 10$ pour 2 billets, 1 popcorn et 1 coke !
Au cinéma, il y a 2 heures affichées pour un film: La première heure c'est le début des publicités et des annonces et la deuxième celle du début du film. Il y a en moyenne 25 minutes de "previews". Sauf que quand on est allés, il n'y a pas eu moins de previews et on a manqué le début du film... allez comprendre ;) Un autre point positif du Kenya est la lessive. On peut enfin faire laver notre linge pour pas très cher, notre hôtel inclut même le lavage de 3 morceaux de linge par jour dans le prix de la chambre, merveilleux !


Nous sommes allés faire un safari dans le parc Masai Mara, pas trop loin de Nairobi. Ce parc est en fait la partie kenienne du Serengeti tanzanien. Nous y avons vécu des moments absolument inoubliables, tous ces animaux qui font partie un peu de notre imaginaire depuis notre enfance on a pu les voir de très près et dans leur habitat. C'était magnifique ! Nous ferons un blogue dédié à cette expérience avec plein de belles photos bientôt. Nous y avons aussi rencontré un couple avec lequel nous nous sommes lié d'amitié, Guillaume et Hashi de Londres. Tellement que nous avons continué une partie de notre périple kenyen avec eux.

À notre retour, nous avons vécu une expérience un peu troublante. Nous étions dans notre chambre d'hôtel, la fenêtre était entre-ouverte et on faisait nos sacs en prévison de notre départ vers Mombasa. Vers 11h30, un énorme bruit sourd accompagné d'une onde de choc nous secoue. Ce fut tellement foudroyant que notre fenêtre s'est un peu fermée d'elle même. Moi et Marge nous sommes lancés un regard interrogateur. Pas longtemps après, les gens sont sortis dans la rue pour voir ce qui se passait. Dans l'hôtel c'était la même stupeur. Ça ressemblait beaucoup à une explosion. Soudain, on aperçut une énorme colonne de fumée noire qui se dégageait d'un endroit situé à environ 2 rues de notre hôtel pas plus. Des gens se rassemblaient sur les toîts environnant le site de l'explosion pour constater les dégâts.
Quelques heures à peine après l'événement, on pouvait lire sur internet que les réservoirs sous-terrains d'une station service étaient probablement la cause de cette explosion mais que la cause terroriste n'était pas exclue. Le résultat de tout ça fut 1 mort et 30 blessés. Détails ici
Malgré tout nous avons poursuivi notre chemin vers Mombasa.

Mombasa: Ville sans grand intérêt.
Que dire de Mombasa ? C'est une assez grande ville, moins moderne que Nairobi mais tout de même assez vivante. Nous avons visité un peu ses quartiers, plutôt sales avec des dépotoirs "urbains" un peu partout où il faut contourner les détritus et les marres d'eau brune et pestilentilencielle. On y retrouve aussi une grande communauté musulmane, ce fut notre premier vrai contact avec les femmes vêtues de burkas, ce vêtement qui couvre complètement le corps agrémenté d'une cagoule qui cache tout le visage sauf les yeux. Pour les nord-américains que nous sommes, c'est une expérience spéciale.

Notre appréciation de Mombasa a aussi été ternie par la rencontre d'un guide qui nous a apostrophé alors qu'on se dirigeait vers la vieille ville où se trouvent quelques points d'intérêts. C'est aussi le "village musulman" où l'on y trouve, parait-il, des graffitis anti-occident et des gens qui portent des T-Shirts avec la face de Ben Laden d'imprimé dessus. Le fameux guide commence par nous dire qu'il doit nous accompagner pour notre sécurité car les méchants musulmans vont nous attaquer et que Marjori devrait se couvrir (elle portait un T-Shirt très correct). Un peu irrités, on discute malgré tout avec lui, lui disant qu'on a un ami qui est présentement dans le village (notre ami Guillaume y était vraiment) et qu'on tentera de le contacter au cas où il s'est fait "attaquer par un méchant musulman". On finit par décider de continuer sans lui et de voir par nous même, il nous suit et nous demande agressivement pouquoi on est si "mean" (méchant) avec son peuple (musulman) et il nous dit que les guides ne deviennent pas millionaires en faisant ce qu'ils font.
" - Ok, that's it... fuck! On va pas aller la voir ta vieille ville ! On va aller dépenser notre argent ailleurs. "
On vire de bord et on ne va pas dans la vieille ville. Mais à bien y repenser, le guide avait gagné. Dans sa tête, soit on allait dans la ville avec lui soit on y allait pas du tout. Coudonc !

Nous avons plutôt continué notre découverte de Mombasa en marchant dans ses quartiers. Nous sommes rapidement tombés sur un magnifique temple Indien. On s'approche et on voit que la porte est ouverte. Un gardien de sécurité s'approche de nous, je l'imaginais déjà nous demander de l'argent ou nous dire de nous en aller suite à l'expérience que nous venious de vivre.
- Vous voulez visiter le temple ?
- Oui, c'est possible ?
- Bien sûr, tout ce qu'on vous demande c'est d'enlever vous souliers.
- Ah, d'accord. On peut prendre des photos ?
- Oui, prenez toutes les photos que vous voulez. Une fois que vous avez fini de visiter en bas, vous pouvez monter en haut par cet escalier.
- Merci !


On entre et on enlève nous gougounes. Le temple est magnifique, les murs sont ornés de superbe murales sculptées représentant des scènes liées à la religion Indu. Elles sont visiblement pour remémorer les bons comportements aux fidèles mais certaines sont presque épeurantes avec la représentation des démons de l'enfer qui font subir leurs sévices à ceux qui ne se comportent pas bien !


(Je crois que si j'étais indu, je passerais un mauvais quart d'heure en enfer !)




L'ambiance dans le temple est très relax, presque familiale. Dans le hall, les enfants courent et jouent ensemble, dans la salle juste à côtée, les femmes prient le magnifique autel où des offrandes sont placées aux pieds des différentes représentation des dieux. La salle de prières est elle aussi ornée de sculptures rappelant les différents passages des différents textes indouistes.
Le deuxième étage est aussi constitué d'une salle de prière, plus modeste celle là avec pour ornementation des peintures plutôt que des sculptures. Fait intéressant, il est possible de passer derrière l'autel par deux ouvertures de chaque côté. Lors de notre visite, des femmes tournaient autour de l'autel en marchant, sans arrêt. Ce fut une visite très intéressante qui nous a donné lencore plus le goût d'aller vers notre prochaine d'estination qui est l'Inde.


Après 2 jours, on a quitté Mombasa pour se rendre à Malindi, une ville côtière plus au nord...

... À suivre !