Thursday, July 28, 2011

Promenade dans Pondicherry

Voici notre nouveau blog. Cette fois j'ai voulu faire différent, Je tenterai donc de vous faire vivre une promenade à pieds dans les rues de Pondicherry. Ce qui suit se veut la simple histoire d’un personnage qui prend une marche à Pondy et qui vivra un condensé de ce que l’on peut vivre en marchant dans une ville en Inde. Est-ce que ce sera intéressant... je ne sais pas. J’attend vos commentaires à ce sujet .

EDIT: Cela m'a pris plusieurs heures pour écrire ce qui suit et je dois avouer que j'imaginais le tout un peu différemment, je pensais entrer plus dans les détails et j'aurais aimé couvrir un peu plus large mais je ne pensais pas que ce serait si long. J'aurais pu continuer à travailler sur ce post mais comme nous continuons à voyager, ça devenait un peu hors contexte et comme j'y travaille à temps perdu je perdais un peu l'intérêt. J'espère tout de même que ce sera intéressant.

Vous êtes à Pondicherry, cette ville de la côte est de l’Inde qui vous donne accès à la fois au Golfe du Bengale et à un heureux mélange architectural influencé par des années de colonialisation francaise. Il est 16h00 et pour passer le temps jusqu’à 19h00, heure d’ouverture des restaurants, vous décidez d’aller prendre une marche. À cette heure la température commence à être supportable et il est plus agréable de marcher. Aussi la vie reprend tranquillement car depuis 13h00 presque tous les magasins sont fermés et les piétons ont déserté les rues pour aller faire une sieste à l’ombre. Il fait maintenant 33°C.

Vous sortez de votre hôtel qui se trouve sur l’Avenue du Parc et vous décidez de partir vers le nord. Votre hôtel est situé dans un vieil édifice colonial de l’ancien quartier francais. Pondichery est séparé en deux secteurs soit le quartier où habitaient les fonctionnaires et notables francais de l’époque où la monarchie francaise régnait sur Pondichery et le reste de la ville qui était habité par les locaux. La première, aussi appelée « Ville Blanche » n’occupe qu’une petite superficie de Pondichery mais est idéalement située, la bourgeoisie francaise a bien fait de se réserver la plus belle partie de Pondichery. Clairement délimitée d’un côté par le Canal et de l’autre par l’océan, cette section de la ville regorge d’édifices à l’architecture européenne qui n’ont malheureusement pas tous été bien entretenus au cours des années. Beaucoup d’entre eux ont été transformés en hôtels très prisés des visiteurs occidentaux et leur venue a aussi stimulé l’ouverture de jolis petits restaurants et terrasses aux noms francophones comme « Madame Chanty », « Le Restaurant du Parc » ou tout simplement « La Terrasse ». La « Ville Noire » pour sa part occupe toute la partie au nord du Canal et peut être comparée à n’importe quelle autre ville d’Inde sauf pour quelques édifices qui portent les traces d’une influence coloniale ou de magasins qui ont un nom francophone.

La rue est plutôt large et est flanquée de deux trottoirs en béton sur lesquels sont stationnés des dizaines de motos et scooters. Tellement que vous ne pourrez pas l’utiliser pour marcher car ces derniers bloquent totalement le passage. En Inde il n’y a pas de règles de circulation, vous roulez où vous voulez quand vous voulez à la vitesse que vous voulez. Les sens uniques existent mais ne servent à rien, il est très fréquent de rencontrer un véhicule à sens contraire. Parlant de sens contraire, les véhicules doivent en théorie circuler à gauche mais c’est optionnel, s’il y a de la place pour passer on y va et ça inclut le trottoir. Ce dernier, comme vous pouvez le constater en arrivant sur la rue, sert aussi de stationnement. Bref, rien ici n’a été pensé en fonction du confort ou de la sécurité des piétons qui n’ont aucune priorité. C’est la loi du plus gros qui a priorité et comme le piéton est le plus petit c’est à vous de faire attention pour ne pas vous faire frapper. Il vous faudra donc marcher dans la rue, du moins jusqu’à ce que le trottoir soit libre.

Le soleil est encore bien présent et malgré que la température soit moins écrasante il fait tout de même très chaud. Vous décidez donc de changer de côté de rue pour profiter de l’ombre d’une rangée de grands arbres qui jonchent le trottoir opposé. Vous faites attention pour ne pas vous faire happer en vous assurant qu’aucun véhicule ne s’en vient, vous regardez à droite, gauche, droite ; Rappelez vous que les véhicules ici circulent à gauche. Cela vous a pris plusieurs semaines à vous habituer et il vous arrive encore aujourd’hui de vous faire prendre. Pas plus tard qu’hier vous avez fait le mécanique « gauche, droite, gauche» que vous êtes si habitué de faire quand vous traversez la rue au Canada. Évidemment la voie était libre, pas de véhicule en vue. Au moment où vous vous étiez engagé dans la rue un strident klaxon s’est mis à retentir à votre droite. Un Autorickshaw arrivait à toute allure et fonçait droit sur vous. Par réflexe vous avez fait un petit saut à l’arrière évitant ainsi une collision avec le Rickshaw qui n’a jamais ralenti ni dévié de sa course.

Vous décidez de vous diriger vers le nord sur l’Avenue du Parc. C’est une grande rue très animée et jonchée d’une multitude de commerces. Vous y êtes déjà passé quelques fois auparavant mais il est toujours agréable de repasser au même endroit. Il y a tant de choses à voir et de stimulation que d’une fois à l’autre vous remarquez de nouvelles choses que vous vous étonnez à chaque fois de ne pas avoir vu avant. C’est une découverte à chaque visite. Vous marchez en ziguezaguant entre les différents véhicules, obstacles et passants qui bloquent votre chemin et à votre droite vous voyez un commerce portant l’affiche « Bar » peinturé à la main en rouge sur la facade au dessus de la porte qui est ouverte. Vous entrevoyez à l’intérieur par la porte un couloir qui mène sur une petite salle sombre dans laquelle sont disposées quelques petites tables. Sur les murs très sales et souvent souillés de crachats de tabac à chiquer, vous pouvez voir quelques posters de Kingfisher abimés et une vieille publicité de Johnny Walker. À l’entrée du bar à droite se trouve un comptoir derrière lequel un commis est disposé à vous vendre tout ce qui est alcoolisé : whisky local ou scotch écossais, vodka, bière, tout y est (mais la bière est souvent chaude). Au moment où vous regardez, un client est en train d’acheter un petit 10oz de whisky local (du 100 Pipers au prix de 1.10$) alors qu’un autre est en train de littéralement caler le sien debout accoté sur le comptoir de commande. Dans la salle du fond, trois hommes sont assis autour d’une table et chacun a devant lui une petite bouteille de fort et une bouteille de coke. Vous vous rappelez être déjà passé à 8h le matin et d’avoir vu la même scène, vous avez alors pensé que les indiens qui fréquentent ces endroits ne doivent pas boire pour le plaisir mais bien pour se saoûler et repartir au plus vite. À côté de la porte d’entrée une fenête vous permet d’acheter votre alcool sans entrer à l’intérieur et de repartir avec votre butin la plupart du temps emballé dans une page de l’édition d’aujourd’hui du « Times of India », un journal national. Vous prenez note de repasser à cet endroit à votre retour pour vous acheter une bonne Kingfisher… tiède.

Vous poursuivez votre chemin, à côté de vous des centaines de motos, autorikshaw, voitures défilent erratiquement tentant tant bien que mal de se faufiler dans ce chaos. Le bruit des klaxons est assourdissant. À votre arrivée en Inde ce n’était pas si mal mais après 1 mois vous êtes devenu très intolérant. Un motocycliste arrivant d’une rue transversale et tournant sur l’Avenue du Parc est passé à 10 cm de vous en klaxonnant. Non pas un petit klaxon de moto ordinaire… non, non. En Inde c’est comme si la fierté des usagers de la route réside dans la puissance du klaxon. Même si tu as une petite mopette qui tiens avec du duct tape c’est pas grave si tu as un klaxon qui fait plus de bruit qu’un moteur d’avion. Lorsque la moto fut passée, vous ne pouvez vous empêcher de lâcher un petit sacre et vous parvenez tout juste à ne pas lever le doigt, ce serait inutile car ici klaxonner c’est normal. De toute façon ce n’est qu’un parmis tant d’autre. Vous vous ressaisissez et poursuivez votre chemin. Une forte odeur de vidanges vous monte au nez, vous connaissez bien cette odeur car elle est partout. Vous apercevez à votre droite un gros tas de vidanges qui fermente au soleil probablement depuis quelques jours. Une petite chèvre noire est en train de manger une substance visqueuse dans le fond d’un sac alors que trois corneilles se bataillent pour un morceau de quelque chose que vous ne pouvez pas identifier. Un liquide brun s’échappe du tas d’immondice et ruisselle sur le pavé, vous faites bien attention de l’enjamber et vous pensez à ce moment que l’Inde stimule vraiment tous les sens. Vous vous rappelez alors avoir vu, la veille, les éboueurs en train de ramasser un de ces tas. Deux hommes et deux femmes pieds nus ramassaient avec leurs mains les déchets malodorants et dégoulinants. Ils les entassaient dans un petit chariot ressemblant à une grosse brouette et prenant soin de séparer le plastique et le verre. Vous aviez alors pensé que dans un pays où les compagnies d’informatique et d’ingénierie foisonnent ce ne sont pas les moyens techniques qui manquent et qu’il serait simple de donner ne serait-ce qu’une simple paire de gants, des bottes et une pelle à ces pauvres travailleurs qui tentent de s’arracher une vie dans des conditions inimaginable pour nous.

Vous accélérez le pas pour dépasser la mini-décharge et immédiatement l’odeur pestilencielle céda place à une odeur douce et sucrée. Vous levez les yeux et devant vous se trouve un marchand de fruits, sur sont étale sont disposés ananas, raisins, mangues, pommes grenades, oranges. Les pommes grenades sont empilées en pyramide et au sommet le marchand en a placée une qui avait été savamant épluchée et coupée de telle sorte qu’à la vue des grains d’un rouge écarlate vous salivez immédiatement. Combiné à l’odeur des ananas tranchés et des raisins, vous résistez difficilement à vous acheter des fruits et vous poursuivez votre chemin en faisant un petit sourire au vendeur. Ce dernier vous le rendit et vous marmonna quelque chose qui était probablement destiné à vous convaincre d’acheter quelque chose, mais comme d’habitude vous n’avez rien compris.

L’attention que vous avez porté au kiosque de fruits a détourné votre regard de la route. Au moment où vous tournez la tête pour regarder devant, vous apercevez un gros trou béant juste devant vous. Vous avez juste le temps de dévier votre course pour l’éviter, ce faisant vous remarquez que c’est en fait une dalle d’égoût qui était disparue et que si vous aviez mis le pied dedans vous seriez tombé deux pieds plus bas dans une eau grise sur laquelle flotte une multitude de déchets. D’ailleurs une forte odeur d’égoût vous monte au nez mais ne dure qu’un court instant.

Cela fait déjà quelques minutes que vous marchez et le bruit incessant des klaxons combiné à la chaleur commence à être très désagréable. Vous croisez une petite rue à votre droite et vous décidez de l’emprunter. Après quelques minutes vous vous retrouvez totalement dans une autre ambiance. Il s’agit d’une petite rue résidentielle où les habitations se succèdent et sont collées l’une à l’autre comme si on avait taillé des portes et des fenêtres dans un gros blog de béton. Les maisons sont très étroites et arborent des couleurs vives. Certaines d’entre elles n’ont qu’un étage mais la plupart en deux ou ont trois. Vous remarquez que les 3 ou 4 marches qui mènent à la porte de la maison sont munies d’une petite rampe au milieu qui permet au propriétaire de rentrer sa moto à l’intérieur.

Après 2 ou 3 minutes de marche dans cette nouvelle rue la cacophonie des klaxons et des moteurs fait place à une étonnante tranquilité. C’est comme être dans une autre ville. Dans les gros arbres qui poussent depuis certainement plusieurs décénies et qui sont disposés erratiquement de part et d’autre de la rue sont nichés des oiseaux et leur chant remplace le bruit incessant des véhicules. Vous passez devant un petit commerce de peinture industrielle. Vous pensez alors que c’est un peu bizarre de retrouver ce genre de commerce sur une rue résidentielle mais vous vous rappelez que vous êtes en Inde et cela vous paraît alors un peu plus normal. Le commerce est en fait une petite pièce cubique d’environ 9’ de large. Un rideau de fer sert d’unique porte. Au fond de la pièce, des bidons de peinture sont empilés, plus vers l’avant il y en a d’autre qui ont visiblement servis car ils sont souillé de vieille peinture. Le sol est recouvert de splashs de peinture de toute sorte de couleur et les murs ont visiblement servi à tester le produit car ils sont recouvert de coups de pinceau. Le propriétaire du commerce est installé sur une petite chaise de plastique sur le trottoir. Lorque vous passez devant lui il vous envoit la main en vous faisant un grand sourire qui dévoile une rangée de dents dont 2 sont manquantes. Vous lui rendez la politesse et continuez votre chemin. Depuis déjà un petit moment que vous croyez entendre de la musique venant de la rue d’à côté, une fanfare. Au début vous n’aviez entendu que quelques notes de trompette et vous vous êtes dit que c’était probablement un bruit de klaxon d’un propriétaire de rikshaw excentrique qui avait percé jusqu’à vous. Mais à mesure que vous avancez le son se précise, ce qui vous a convainc que c’est bien une fanfare c’est le beat des percussions. Curieux, vous pressez le pas. La musique vient de votre gauche, rendus à quelques mètres de l’intersection vous pouvez distinguez une mélodie. Rendu au coin de la Rue des Moulins vous tournez la tête et vous apercevez un groupe de gens qui marchent sur la rue. Au début vous ne comprenez pas trop ce que vous voyez, quatre personnes porte ce qui semble être un char alégorique. Un grand brancard d’un petit toît supporté par quatre poteaux disposés à chaque coin. Les porteurs sont disposés aux quatres coins du véhicule qui est déposé sur une de leurs épaules. De loin vous pouvez voir que le char est très décoré, vous apercevez que les colones qui supporte le petit toît recouvertes de fleurs. Vous pouvez aussi voir que la fanfare composée de cinq musiciens suit le char qui se dirige dans votre direction. Vous pensez alors que ceci ressemble un peu aux processions de Pâques que vous avez déjà vues dans un voyage au Guatemala où des pèlerins portaient d’énormes chars allégoriques sur lesquels des scènes de la bible avaient été reproduites avec des statues. Il ne faut que peu de temps pour que le groupe passe devant vous. C’est à ce moment que vous réalisez qu’il s’agit d’un cortège funèbre. Le corps du défunt est installé sur le véhicule porté par les quatres hommes. La vue du cadavre vous saisit un peu. Le vieil homme est disposé sur un lit de fleur et à ses pieds sont déposées des images de différents dieux hindus et un encensoir qui dégage une fumée blanche. Le cortège embaume un fort mais délicat mélange d’odeur de fleurs et d’encens. La musique de la fanfare est très enjouée, vous vous seriez attendu à quelque chose de plus sobre, étant donné votre origine judéo-chrétienne. Mais non, il semble qu’ici on célèbre la mort, on ne la pleurt pas. La fanfare est suivie d’un groupe de gens, vous pensez que c’est probablement la famille. Mais ces gens ne sont pas du tout affligés, ils marchent et discutent tranquillement derrière le convoi en profitant sûrement de la musique et de la bonne odeur.

Vous laissez le cortège passer et vous décidez de tourner à gauche. La rue des Moulins est une plus grosse rue. De chaque côté sont disposés de petits commerces de toute sorte. Magasins de tissus, téléphones cellulaires, étales de fruits, jouets, restaurants, etc. La plupart de ces commerces sont ressemblant au magasin de peinture que vous avez aperçu auparavant, de petits locaux avec un rideau de fer en guise de seule porte. Ce qui est remarquable c’est que la majorité de ces commerces arborent le logo et sont peinturés aux couleurs des différentes compagnies de cellulaire. Une rangée de commerces rouge avec le logo de Vodafone ou de Airtel est suivie de 2 ou trois commerces jaunes au logo d’Idea Telecom. C’est comme si les compagnies de cellulaire commanditaient la peinture des magasins. Vous marchez encore un peu et vous remarquez que le traffic est différent, moins de voitures arrivent de derrière vous. Intrigué vous vous retournez et vous voyez un troupeau d’une dizaine de vaches qui marchent en votre direction en plein de milieu de la rue, bloquant ainsi le traffic. Pas question pour les chauffeurs de brusquer les animaux sacrés, ils attendent donc que le troupeau passe en klaxonant une fois de temps en temps. Vous pensez alors que les vaches ici sont plus considérées que les humains. Vous faites donc comme les voitures et attendez que les grosses cornues passent. Lorsqu’elles sont rendues à votre hauteur, les vaches vous regardent de leurs gros yeux globuleux, il y en a même une qui s’est arrêtée devant vous en vous fixant attentivement. Vous remarquez que la vache a été décorée, elle a un point rouge au milieu du front et une ligne orange sur le dos jusqu’à la queue. Elle semble intriguée et vous fixe pendant quelques secondes avant de reprendre son chemin avec ses comparses.

Il est presque 19h00 et vous commencez à avoir faim, vous décidez donc de retourner tranquillement vers votre hôtel. La rue qui mène à l’Avenue du Parc est mal en point, des trous, des déchets et des bouses de vache parsèment le trottoir, vous marchez donc prudemment en regardant où vous mettez les pieds afin d’éviter tous ces obstacles. Une délicate odeur de fleurs vous monte soudainement au nez, vous levez la tête et vous voyez que vous avez rattrapé trois femmes qui marchent devant vous. Les femmes en Inde ont l’habitude de se mettre des fleurs dans les cheveux, ce sont ces fleurs qui embaument. Vous aviez déjà remarqué cela dans le train alors que vous étiez assis à côté d’une de ces femmes. Vous pressez le pas pour les dépasser, au moment où vous passez à côté d’elles vous remarquez un homme qui est couhé et qui dort à l’ombre d’un arbre. Il est très fréquent de voir des gens qui dorment sur le trottoir ici, cela fait partie des obstacles qu’il vaut mieux faire attention de contourner quand on marche. Juste après le dormeur, une femme est assise devant un petit réchaud et prépare de la bouffe. Quelques personnes l’entourent et attendent d'être servis.

Vous tournez à gauche pour prendre un raccourci. C’est une petite rue agréable car elle passe devant le temple de Ganesh le dieu éléphant et elle est fermée au traffic automobile. Vous passez donc devant le temple et vous vous arrêtez quelques instants devant Laxshmi, l’éléphant du temple. C’est une vieille femelle qui, deux fois par jour, vient se poster devant le temple et qui bénit les passants en échange d’une offrande. Vous vous arrêtez devant elle. Elle est magnifique, la peau toute plissée, les yeux jaunes et perçants, les oreilles usées. Son visage et ses oreilles sont décorés de symboles religieux, elle arbore aux chevilles des chaînes en argent et deux cloches pendent de part et d’autre de l’animal, attachées par une chaîne en or qui passe sur son dos. Plusieurs gens sont arrêtés pour la regarder et la plupart d’entre eux se font bénir. Certains donnent de l’argent et d’autres vont acheter des légumes ou de petites bottes de foin. À votre tour, vous fouillez dans votre poche et vous trouvez une pièce de 5 roupis, vous vous avancez et Laxshmi vous tend la trompe. Vous déposez votre pièce dans une de ses narines et immédiatement l’éléphant lève la trompe et vous touche le dessus de la tête. Vous êtes maintenant béni.

Tout celà vous a encore plus ouvert l'appétit, heureusement votre hôtel est juste à côté du temple. Vous vous y dirigez et en sortant de la zone fermée au traffic vous vous faites sauter dessus par des vendeurs ambulants où tambours, sacs de tissus et bijoux font partie des objets disponibles. Vous refusez poliment à chacun sans rencontrer trop d'insistance de leur part, vous avez remarqué que les vendeurs indiens sont moins difficiles à se débarasser que ceux d'Afrique. Cinq minutes plus tard, vous êtes à votre chambre d'hôtel. En entrant dans la chambre vous vous remerciez d'avoir laissé fonctionner le climatiseur, la bouffée de fraîcheur vous soulage. Vous relaxez quelques instants avant de ressortir pour souper au resto juste en face.


Voilà. On espère que vous avez aimé la formule. Nous sommes présentement à McLeod Ganj, aux pieds des Himalayas. La vue est magnifique, l'air est bon, on s'amuse bien !



Wednesday, July 27, 2011

Bières du Togo et du Kénya

J'ai ajouté mes "critiques" de bières pour le Togo et le Kénya. À voir dans la section des boissons ennivrantes !

Monday, July 18, 2011

Inde : Bangalore & Mysore

Je sais, nous vous avons promis un blog sur le Slum de Dharavi... mais soyez patients les amis, ça viendra. C'est le genre de texte pour lequel on prendra notre temps pour l'écrire car c'est rempli d'émotion.

Alors, que s'est-il passé en Inde depuis Mumbai ?

Nous sommes partis en train. Vous vous rappelez de notre aventure en train au Kénya ? Hé bien on s'est dit que ça ne pouvait pas être pire, on s'est donc pris un billet direction Bangalore. Le réseau ferroviaire est très très développé en Inde, il va presque partout et il est efficace. Par contre, la première classe n'existe pas sur tous les trajets. Nous sommes donc dans la classe 2AC, c'est à dire 2è classe avec climatisation. En arrivant dans le train, on se rend compte que contrairement au train kényen, nous partageons notre "cabine" avec deux autres personnes. Elles sont assises en face de nous, un peu comme dans Harry Potter, mais en moins luxueux. Il s'agit d'un couple indien plus âgé que nous, c'est un peu intimidant. Aussi, je dis cabine mais notre compartiment n'est fermé que par un rideau qui ne tiens pas vraiment bien. On se rend compte assez vite que ce n'est pas de tout confort, la couchette du bas sert aussi de banc, c'est comme ni un lit, ni un siège...
10 minutes avant que le train ne démarre on se rend compte qu'il n'y a pas de wagon restaurant... donc pas de bouffe pour les 25 prochaines heures. Je suis partis à toute vitesse achetant toutes les cochoneries possibles: chips, biscuits, jus. Pas terrible comme repas mais bon, pas le choix. Mais finalement on s'est rendu comte que la bouffe ne manquait pas dans ce train, à toutes les ½ heures ou plus des gens passaient pour vendre du thé, des gâteaux, des chips ou n'importe quoi d'autre qui se mange ou qui se boit. Il y a aussi quelqu'un qui est venu distribuer des menus, on pouvait commander notre bouffe par SMS, pour autant que l'on envoie le SMS 30 minutes avant d'arriver à une station dont le nom m'est imprononçable. On a trouvé l'idée bonne mais comme on n'avait aucune idée où était cette station, on a laissé faire. Finalement, un homme est passé nous proposer 2 choix de byriani (du riz) pour le dîner et le souper et la bouffe est arrivée un peu plus tard. C'était pas mauvais. Nos compatriotes de cabine, eux qui étaient expérimentés, avaient toujours un festin en guise de repas. Nous on faisait pitié avec notre petit byriani tout sec... décidément on était des "newbies" du train en Inde ! Après 25 heures de voyage, nous étions très content d'arriver à Bangalore. La nuit avait été courte et on était un peu tanné d'être inconfortables.

Nous étions donc arrivés à Bangalore, ville supposément très dynamique et jeune car elle est aussi nommée la "Silicon Valley" de l'Inde. J'étais personnellement excité par cette idée et je m'imaginais des compagnies d'électronique partout avec des geek qui vivent dans leur minivan... comme en Californie quoi ! Pas pentoute. Bangalore est une très grande ville avec beaucoup de monde. Pas plus de compagnies d'électronique qu'ailleurs et pas du tout comme la Californie ;) En fait il n'y a pas grand chose à dire sur Bangalore à part une rue sympathique avec des jolis restos et des terrasses. On a visité quelques temples... qui ressemblent à tous les autres temples et aussi le temple du buffle dans lequel se trouve, vous le devinez, un buffle. Il est énorme et taillé dans la pierre, ce fut divertissant.

Un autre point d'intérêt de Bangalore est son jardin botanique. On était excités car nous pensions pouvoir voir la flore indienne dans toute sa splendeur. Rendu là, on se rend compte que le gouvernement indien préfère probablement mettre de l'argent dans la lutte au terrorisme que dans l'entretien de ses parcs nationaux. Le "jardin" était plutôt un grand parc très mal entretenu et jonché de déchets. En fait on a vu des parcs de ville en meilleur état que le jardin botanique de Bangalore, c'était un peu triste. Les jardins en perdition, les arbustes taillés pas taillés, des arbres morts, etc. Bref, une chance que ça coûtait juste 20 cents chaque pour y entrer. Telle un petit havre de paix, notre promenade dans le jardin nous a par contre permis de prendre un petit repos du bruit incessant et agressant des klaxons de Bangalore.
Après le jardin botanique nous avons visité le musée des sciences de Bangalore, on est ingénieurs ou on l'est pas ;) C'est un grand musée sur 3 étages avec un thème par étage. Le premier portait sur les sciences en général, le deuxième sur l'espace et le troisième sur les biotechnologies. Au sous-sol on avait droit à une installation très amusante, un labyrinthe en fil de fer dans lequel pouvait circuler une boule était accroché au plafond. Dans un coin de la pièce on pouvait tourner une manivelle qui grimpait la boule et la propulsait dans le labyrinthe où elle filait ensuite dans toutes les directions. Ce labyrinthe démontrait quelques principes physiques et même quelques principes utilisés en logique électronique (des portes et des "latchs"). C'était bien. Ensuite, l'étage le plus intéressant était celui des sciences générales. Encore une fois, le musée était très mal entretenu. Beaucoup de kiosques ne fonctionnaient plus et les autres étaient un peu usés. On y a passé du bon temps, malgré le fait que dans la partie électrique de l'exposition il y avait quelques "fausses vérités"... on est en Inde après tout! Oh et j'oubliais, une attraction du musée est aussi sont T-Rex animatronique très.... poche. On a bien rit !|


Sur notre chemin du retour vers l'hôtel on a bien rit car Marjori avait la veille exprimé son intérêt envers la visite d'un aquarium si on en voyait un. Hé bien en retournant à notre hôtel on est passé devant l'aquarium de Bangalore. On décide évidemment d'y aller mais il était 17h30, au moment d'acheter notre billet (un autre 20 cents) le caissier nous disait "fast, fast"... on comprenait pas trop. En fait, on comprend jamais rien à ce qu'ils nous disent ! Finalement, la visite de l'aquarium de Bangalore est une expérience qui s'apparente à celle de visiter un pet-shop mais avec moins de poissons ! Quelques aquariums, grosseur aquarium de pet-shop sont installés tout autour d'une pièce circulaire. Dans ces aquariums on peut voir quelques poissons tropicaux, probablement retrouvés sur les territoires indiens. Je dis probablement car il n'y a aucune indication quelle qu'elle soit. Nous étions rendus à la fin de notre visite quand on nous a informé que l'aquarium fermait... ça nous a donc pris un gros 15 minutes pour faire le tour, en sortant on a réalisé que l'aquarium fermait ses portes à 17h30 doù le "fast, fast" du caissier. On a bien rit, vive l'Inde !

Pour notre dernière journée à Bangalore nous avons décidé d'aller visiter le Palais de Bangalore.
Après avoir expliqué exhaustivement au chauffeur de Tuktuk où était le palais (ça démontre comment c'est populaire !) nous sommes arrivés à la résidence du Maharaja. La visite était bien organisée avec des audio guides et elle fut très intéressante. Nous avons aussi eu la chance d'assister à un tournage de Bollywood qui se passait dans la salle de banquet du palais. En plus, c'était le tournage d'une scène de danse ce qui a ajouté un peu de magie indienne à notre visite ! La visite du palais ouvrait la porte à notre prochaine destination car nous y avons appris que la femme du Maharaja a décidé de faire construire un palais encore plus grand dans la ville de Mysore. Allons-y !

Mais laissez moi tout d'abord vous parler du traffic et de la conduite en Inde. En fait c'est très simple, y'a pas de règle et c'est chacun pour soi. En général sur la route, le plus gros a priorité. Si tu es de la même grosseur que l'autre et bien si l'autre est là en premier, c'est à toi d'éviter l'accident. Les routes et les rues sont bondées d'autobus, de camions, de motos, de tuktuk, de vélos et de piétons. Tout ce beau monde conduit comme il le veut et tout le monde est impatient d'arriver à destination. Au sujet des piétons, comme il s'agit du plus petit des véhicules et bien il n'a aucune priorité. Même sur les trottoirs il faut faire attention car les motos y roulent très souvent, on a failli se faire frapper par une moto qui arrivait dans notre dos sur le trottoir. Le conducteur roulait à cet endroit car il était à l'envers dans un sens unique, ça vous donne une idée ! Une autre particularité de leur conduite est l'usage du klaxon. Ils conduisent tellement mal que c'est comme si le klaxon est leur police d'assurance, si quelqu'un est devant eux ils ne ralentissent pas, ils klaxonnent en prenant pour acquis que l'autre va se tasser. S'il ne se tasse pas, on fout les brakes ou on l'évite comme on peut ! La seule exception c'est les animaux. Si une vache ou une chèvre est au milieux du chemin on la contourne doucement, si c'est un piéton on klaxonne et on ne dévie pas de notre course. C'est un chaos organisé, ce qui est le plus étonnant c'est qu'il n'y ait pas plus d'accidents que ça. Tout ça est impressionnant à voir aller mais l'usage du klaxon est incessant et devient très agressant, surtout que les gros véhicules n'ont pas des klaxons, ils ont des cornes de brume dignes des plus gros paquebots.

Pour aller à Mysore nous avons pris l'autobus, 3h après avoir embarqué dans un bus flambant neuf et confortable nous étions rendus. Dès notre arrivée dans cette ville on a bien vu que c'était un bel endroit. Plus petite que les autres villes que l'on a visité jusqu'à date, Mysore était moins affolante et plus coquette. Nous y avons passé près d'une semaine où nous avons pris le temps de nous reposer un peu (oui, voyager ça fatigue) et de visiter la ville.
Nous avons passé plusieurs après-midis juste à se promener dans les quartiers aux rues étroites de Mysore. Les petits magasins et les échoppes improvisées se succèdent, entre ces commerces il nous arrive de croiser une vache qui passe par là ou des chèvres juchées sur une bordure. C'était agréable car il y avait moins de circulation et donc moins de klaxons.

Quelqu'un est intéressé par une maison de 9' de large ?


Le marché de Mysore était particulièrement superbe. Des allées de légumes, d'épices, de teintures et de fruits se succédaient. Nous remarquons aussi depuis que nous sommes en Inde que les gens sont moins rétissants aux photographies qu'en Afrique, nous avons donc pu prendre quelques clichés de l'endroit.

Nous avons aussi visité le palais de Mysore, vous savez celui que la femme du Maharaja avait fait construire. C'est un très grand et superbe palais, l'accès au site est un peu difficile car pour des raisons de sécurité (la sécurité est folle ici en Inde, on vous en reparlera) on ne peut entrer sur l'immense terrain que par une seule porte. Une fois rendus et après avoir fouillé et passé nos sacs aux rayons-X, on a accès gratuitement aux 2 temples et au jardin qui se trouve sur le site. Il faut quelques minutes de marche pour se rendre de la porte du jardin aux portes du palais. Rendu sur place, il faut enlever ce qu'on a dans les pieds, la visite du palais se fait nu pieds ! On s'exécute et on passe encore une fois à la sécurité avant d'entrer, on se fait fouiller par des policiers:
<< - Les caméras sont interdites.
- Ah bon, qu'est-ce qu'on fait avec la nôtre ?
- Vous devez la mettre en consigne.
- Où ça ?
- À la Gate.
- Quoi ? Vous pouviez pas nous le dire quand on était à cet endroit ? >>

On était un peu en maudit, en sortant un autre policier nous dit que si on soudoie le policier, on pouvait garder notre caméra. Pas question ! On a donc marché nu pieds jusqu'à la Gate aller-retour pour déposer notre caméra.
Une fois à l'intérieur, on voit qu'il y a des audio-guides. Parfait, jusqu'à date ces derniers ont été très intéressants dans les visites que l'on a faites en Inde. On se rend donc au kiosque pour obtenir nos machines comme on l'a fait à plusieurs reprises dans les autres musées que nous avons visités en Inde. Comme à chaque fois, on nous demande une pièce d'identité en échange ou 2000 roupis (40$) en guise de dépot. Comme à chaque fois, on leur offre une photocopie de notre passeport comme pièce d'identié mais cette fois-ci nous sommes tombés sur des préposés en excès de zèle.
<< - Nous n'acceptons pas la photocopie
- Quoi ? Tous les autres musées en Inde acceptent la photocopie, pourquoi pas vous ?
- Avez-vous votre passeport
- (avec un petit fou-rire) euh... il n'est pas question que je vous laisse mon passeport.
- Vous pouvez laisser 2000 roupis à la place.
- Ah pis laissez faire. >>
Peut-être qu'on était déjà irrités par notre aventure avec la caméra auparavant, on feelait pas pour leur laisser quoi que ce soit même si on aurait pu laisser le 2000 roupis en dépot sans problèmes. On a donc fait la visite sans audio guide.
La première chose qu'on remarque au début du tour c'est que tout le monde prend des photos malgré la multitude de gardiens de sécurité. Quessé ça ? Tout le monde n'a pas soudoyé les policiers à l'entrée certain ? On remarque que les photographes amateurs n'utilisent pas de caméra mais bien leur cellulaire pour prendre les photos, un peu plus loin on voit une pancarte qui indique qu'il est bel et bien interdit de photographier avec une caméra mais que l'utilisation de cellulaires est permise. Vive l'Inde ! Il nous faut absolument un smartphone. Finalement, la visite du palais de Mysore fut intéressante mais pas extraordinaire (peut-être que l'audioguide aurait aidé). Les fresques peintes à même les murs et les opulentes pièces dignes des Maharajas valurent le détour, mais vous comprendrez que nous n'avons pas de photos de l'intérieur du palais à vous présenter :) Par contre en soirée une fois le soleil tombé, le palais s'illumine. Des milliers d'ampoules sont installées partout sur le palais et sur les 2 temples du site et il y a même une petite fanfare qui fait un petit spectacle, c'est très sympathique et populaire, foule énorme s'y rassemble.

Suite à cette exhaltante visite nous avions besoin de repos, nous avons donc eu l'idée d'aller voir un film de Bollywood qui venait de sortir quelques jours auparavant, il s'agissait de Delhy Belly. L'expérience fut tellement agréable que nous avons décidé d'en dédier un blog que vous, lecteurs assidus de la Petite Trotte, avez déjà lu. Je répète ici que Delhy Belly vaut la peine d'être vu, surveillez vos vidéoclubs spécialisés en films indiens (hahaha!).

De notre chambre d'hôtel nous pouvions voir au loin une petite montagne au sommet de laquelle se trouvait un gros temple. Les guides de voyage recommandant d'aller visiter nous sommes partis en autorikshaw (un TukTuk). Notre chauffeur était très sympathique et en cours de route il nous a demandé si on voulait chauffer le rikshaw. Après quelques moments d'hésitation j'ai accepté et je me suis installé à côté de lui. J'ai donc "chauffé" le rikshaw sur quelques kilomètres ! C'est comme chauffer un 4 roues manuel sauf que le shifter est sur la poignée gauche et non pas une pédale. Les indiens étant ce qu'ils sont, le chauffeur en a profité pour me faire l'accolade :)
Rendus au sommet, on se rend compte qu'il s'agit plutôt d'un petit village avec quelques habitations et des commerces. Aussi on y retrouve pas un mais plusieurs temples. Nous en avons visité un et après avoir fait le tour du site nous avons entrepris de redescendre la colline par 1000 escaliers. L'expérience fut intéressante car chacune des marches sont décorées par les pèlerins de poudre rouge ou orange.
On y retrouve aussi des offrandes dont des demi-limes vidées de leur contenu et remplies d'huile avec une petite mèche, on en retrouve une par marche ou presque. La nuit ce doit être magnifique. Il y a aussi quelques mini temples où l'on peut faire une offrande tout au long du parcours. Le plus impressionnant des temples et celui du buffle où, encore une fois, on y retrouve un gigantesque buffle en pierre. Une fois rendus en bas on peut vous dire qu'il vaut mieux descendre que de monter !
Pour se distraire nous sommes allés aux courses de chevaux. Activité très populaire en Inde. Rendus sur place on s'est vite rendu compte que c'est une activité masculine. En fait Marjori était la seule femme sur place, elle se faisait épier et même pointer par des hommes qui disaient probablement à leur chum << -Regarde la pitoune qui vient aux courses! >>. Ce fut une visite courte mais bien divertissante. Voici un petit vidéo de l'arrivée des chevaux lors d'une course, ça donne une idée de l'ambiance sur place.



Avant de quitter Mysore nous avons visité une usine de tissus de soie. C'est un immense complexe de plusieurs grands bâtiments dans lesquels sont installés des centaines d'immenses métiers à tisser automatiques qui fabriquent de long sarhis de soie dans un vacarme assourdissant. Ce qui a rendu la visite de cette usine si intéressante c'est que nous n'avions pas de guide. On se promenait librement et les opérateurs des machines se faisaient un plaisir de nous expliquer leur travail, il y en a même un qui a fait démarrer un métier par Marjori. C'était très comique. Encore une fois, les caméras étaient interdites... donc pas de photos !

Nous avons quitté Mysore en autobus pour se rendre à Ooty. Mais ce sera pour une autre fois !
Ne manquez pas de visiter la section photos pour des images de Mysore !

Tuesday, July 12, 2011

Bollywood

Musique d'ambiance: Allez à la fin de l'article et démarrez la chanson pour une musique d'ambiance en lisant ce qui suit !

L'Inde est réputée pour plusieurs choses et une de ces choses est son très prolifique cinéma. Bollywood comme on l'appelle ici est d'ailleurs très présent dans le quotidien des indiens. Toutes les villes qu'on a visité jusqu'à présent possédaient plusieurs cinémas affichant tous des films différents. Les affiches de toutes tailles, parfois géantes et les publicités à la télé sont innombrables. Certaines gigantesques affiches sont décorées avec des fleurs et d'autres décorations. Les acteurs bollywoodiens sont aussi très populaires et très présents dans la culture. Il y a entre autre un acteur que l'on voit littéralement partout ! Il fait des publicités autant pour des pharmacies que pour des compagnies de montres de luxe, c'est très intéressant. On le voit ici sur l'affiche de son prochain gros film Bbuddah Hoga Terra Baap.



Les grandes villes comme Mumbai ou Bengalore possèdent autant des petits cinémas qui projettent seulement des films indiens que des mégaplex qui affichent des films indiens et des blockbusters américains. Nous sommes d'ailleurs allés voir Cars 2 en 3D à Mumbai dans un cinéma hyper-climatisé pour 5$.

Étant en Inde, on s'est dit qu'il fallait bien vivre l'expérience d'un film de Bollywood. Le problème avec les films indiens c'est qu'ils sont projetés dans la langue locale sans sous-titres. Malgré tout, on s'est dit que l'on devait aller vivre l'expérience même si on ne comprend rien au film. Une affiche avait accroché notre oeil en arrivant à Mumbai, il s'agissait du film "Delhi Belly" qui sortait au début de juillet. Une fois rendus à Mysore, le film était sorti et présenté dans un cinéma du centre-ville. On est allés voir le synopsis du film sur le net pour au moins avoir une idée de ce qui se passait et pour pouvoir suivre un peu. Ce faisant, on a découvert que Delhi Belly avait été entièrement tourné en anglais, Yé ! On se rend donc au cinéma qui semblait être un ancien théâtre converti en salle de projection. Sans climatisation, des ventilateurs étaient accrochés aux murs et au plafond, mais il faisait quand même un peu chaud ! Pour les indiens, le cinéma c'est un "happening", ils sortent en famille et ils sont très expressifs. Je pense qu'il y avait plus d'ambiance durant le film dans le cinéma qu'il y peut y en avoir au Centre Bell (non j'exagère). Les gens sifflent et applaudissent à mesure que les acteurs apparaissent dans le film, ils s'exclafent, sifflent, rient et applaudissent durant les moments forts ou drôles du film. Au début c'est un peu déstabilisant mais quand on s'y est habitué, c'est très drôle.
Finalement le film n'était pas en anglais mais très mal post-synchronisé en hindi ! Une chance qu'on avait lu le synopsis avant. Pendant la pause cigarette (oui oui, il y a une pause cigarette en plein milieu du film) on s'est fait un ami qui était là avec sa femme, ses enfants son beau-frère et sa belle-soeur. On a décidé se s'asseoir avec eux pour la deuxième partie du film et notre nouvel ami s'est fait un plaisir de nous expliquer tout ce qui se passait pendant le film pour nous aider à comprendre, ce fut bien comique, surtout que je ne comprenait rien à ce qu'il me disait !

Le film fut très très bon, je le recommande à tous. Si vous voulez vous initier à du Bollywood accessible aux nord-américains Delhi Belly est un bon départ. C'est remplis d'action et d'humour. D'ailleurs, ce fim est très avantgardiste ici. Langage vulgaire, sexe, violence... tout pour soulever les critiques des puristes (et puritains) indiens. Delhi Belly a d'ailleurs fait l'objet de plaintes et le bureau du cinéma s'est penché sur la question à savoir s'il le retirait des salles, mais il en a conclut que ce n'était pas nécessaire. Ça donne une idée de la transformation de la société indienne qui est en train de se faire. Même la chanson titre est controversée car, semble-t-il, les paroles sont offensantes. Je vous invite à écouter cette excellente chanson rock indienne et vous laisse juger par vous même si les paroles sont effectivement offensantes :)




Au moment d'écrire ce blog Delhi Belly battait Transformers 3 au box office indien en faisant 8 fois plus d'argent !

On se rend donc compte que Bollywood ce n'est pas que des films quétaines avec des petites chanteuses avec une voix aigue qui font des petites danses. Ce sont aussi de très bon films bourrés d'action et d'humour. Ceci dit, bollywood oblige, il y a une scène de danse et de chanson dans Delhi Belly... mais elle n'a rien de quétaine !

N.B.: Le Delhi Belly est une expression utilisée pour dire qu'on a la tourista. Normalement attrapée après avoir mangé de la bouffe douteuse sur la rue. Le titre du film est tout à fait à propos avec ce qui se passe dans le film. D'ailleurs, le slogan "Shit Happens" sur l'affiche est aussi tout à fait pertinent ;)

Saturday, July 9, 2011

Inde : Mumbai

Dès les premiers instants, nous avons trouvé Mumbai charmante. Des arbres immenses longent les rues ce qui donne une ambiance de parc à la ville. Il faut aussi ajouter à ça, les magnifiques bâtiments, l'architecture est très variée. À plusieurs reprises j'ai arrété Jean-François pour lui montrer des immeubles que je trouvais particulièrement beaux.

Nous avons passé un peu plus d'une semaine à Mumbai, nous y avons vu quelques sites touristiques, mais aussi quelques particularités indiennes. Voici donc un peu de tout ça.

Nous avons croisé plusieurs annonces comme celles ci-dessous. Des photos de premiers de classe avec leurs résulstats scolaires. Il y en a partout, sur les lumières de rues, sur les autobus et sur des panneaux d'affichages géants. Ce sont en fait des publicités pour des écoles. À moins que je me trompe, des "boll" il y en a partout!


Ceux qui nous connaissent, savent que nous aimons beaucoup la cuisine indienne, pas besoin de vous dire qu'on se paye la traite! Nous avons trouvé de jolis petit restos, mais aussi un magnifique endroit pour manger dans la rue, litéralement dans la rue. Nous sommes arrivé là par hasard un samedi soir, la rue était pleine de monde et de voitures, on s'est dit que c'était bon signe. De petites tables de plastiques sont disposées de chaque côtés de la rue, une dizaine de serveurs en chemises blanches courrent pour servir les gens aux tables, mais aussi dans les voitures. C'est donc aussi un drive-inn, c'est une bonne idée, car toutes les tables sont prisent et beaucoup de gens attendent debout. On finit par demander à quelqu'un de quelle façon on s'y prend pour avoir une table. Il faut faire les yeux doux à un serveur afin qu'il nous assigne une table pour laquelle on doit attendre. Ce que nous avons fait.
Le resto est en fait un espace de 3pieds de profond dans une bâtisse où, le soir venu on y avance un BBQ et une petite caisse. La nourriture est tout simplement excellente, en particulier le paneer ! Nous y sommes revenu à plus d'une reprise. Après quelques expérimentations culinaires on a réalisé que oui, c'est possible d'avoir un repas complet pour 1$ en Inde, mais que pour 5$ on peut aussi avoir accès à de la haute gastronomie indienne. Il faut juste savoir où aller et surtout sortir des grandes villes.

Pour rester dans l'alimentaire, à Mumbai, il y a un système de livraison de repas qui est bien présent dans la ville. C'est 200000 lunchs qui sont livrés à tous les jours à Mumbai dans des plats métalliques empilables. Il parait qu'il n'y a que 1 erreur à chaque 6,000,000 de livraisons.


Tout est démesuré dans une ville de plus de 16 millions d'habitants. Nous sommes allés voir leurs infrastructures de lavage de linge. C'est 1026 cuves de lavage en plein air.

Ils ont l'air de faire sécher les couleurs semblables ensemble, je me demande comment ils font pour s'y retrouver!

Une journée où il ne menaçait pas de pleuvoir (à Mumbai en juillet quand y mouille, y mouille!), nous avons pris un beau petit bateau afin d'aller voir le site d'éléphanta. Il s'git de temples creusés à même la montagne. C'est surtout les dimensions qui sont impressionnantes, ce fût un travail colossal.


Finalement, une attraction qui nous suit partout en Inde... et bien c'est nous. Pratiquement à tous les jours, nous nous faisons prendre en photo avec des indiens. Certains nous le demandent sans gêne, d'autres nous observent et nous suivent un certain temps avant de nous le demander et d'autres prennent notre portrait en faisant semblant de prendre autre chose en photo.


Une des "attractions" que l'on se fait vendre à Mumbai est la visite d'un slum sous forme de tour guidé. Au début, nous étions rétissants à l'idée d'aller faire ce tour, imaginant que ça ressemblerait un peu à un freak-show. Finalement, l'expérience fut tout à fait enrichissante et le tour fait d'une manière très professionnelle. Nous dédieront un blog à cette visite très bientôt.


Monday, July 4, 2011

Safari au Maasai Mara

La première poursuite dont ont a fait l'objet en arrivant à Nairobi, c'est les nombreux "agents" qui tentent de vous vendre des safaris sur la rue. Ils essaient par tous les moyens de vous amener dans une agence, où ils pourront en tirer une commision. Ils sont si gentils au départ, ils jasent avec vous, vous conseillent de bons endroits, mais dès qu'ils réalisent que vous cherchez vraiment à booker quelque chose, alors ils vous poursuivent partout en ville. On en a même semé un, en entrant dans le bureau de poste et en ressortant par une autre porte. On a finalement révervé notre place avec la première et seule agence que nous avons visitée. On pensait aller voir d'autres agences pour comparer les prix, mais on a perdu tellement de temps à semer les agents que nous n'avons pas eu le temps et l'énergie de le faire. Nous avions par contre vérifié sur internet et les critiques de l'agence "Big Time Safari" étaient bonnes.

Premier jour

À notre troisième jour au Kenya , on s'embarquait donc pour un safari de 3 jours au parc Maasai Mara. Ce parc est la continuité Kenyenne du parc Serengeti de Tanzanie.

On s'imaginait partir en Jeep, mais ils utilisent pour la plupart des minivans. Notre guide se prénome Thomas et 3 autres personnes font partie du voyage. Guillaume et Hashi les londonniens dont J-F a déjà parlé et un gars des Émirats qui s'est fait plutôt discret durant le voyage.

Non loin de Nairobi nous avons fait une crevaison, c'était le premier épisode routier que nous vivions avec Thomas, mais on s'est vite rendu compte que nous avions droit à un chauffeur qui n'avait pas froid au yeux et qu'il n'avait pas une conduite douce pour le véhicule. Lorsque nous avons quitté la route asphaltée en direction du parc, Thomas nous a avertit que la route serait mauvaise. On a trouvé étonnant que la route vers une des grande attraction du Kenya ne soit pas mieux entretenu. Thomas nous a expliqué qu'il y avait beaucoup de corruption et que l'état avait choisit d'offrir des massages gratuits aux touristes. Pour se faire brasser, on s'est fait brasser et ce, pendant presque 2 heures. En route, on a croisé plusiseurs villages Maasai et des bergers avec leurs troupeaux.

Après un peu moins de 6 heures de route on est arrivé à notre campement. Nous avions choisi l'option camping, beaucoup moins dispendieuse que l'option Lodge. C'est par contre, du vrai camping de luxe, tente d'armée recouverte d'un toit en feuille de palmier avec 2 vrais lits, une table, une toilette et une douche chaude annexé à l'arrière de la tente. Avec l'air frais et le bruits des grillons, on a très bien dormit.

Après un bon repas et un peu de repos, nous partions pour notre première portion de safari, celle au coucher du soleil. Thomas nous attendait avec la minivan dont il avait soulevé le toit, ça nous permettait donc de se tenir debout dans le véhicule et de prendre des photos en toute sécurité.

Dès notre entrée dans le parc, on est debout dans la minivan à l'affut d'animaux. On remarque des zèbres, on est fous de joie et on crie à notre guide qui semble faire semblant de ne pas nous entrendre. Il nous explique que nous devons aller chercher Abdoul qui demeure au lodge dans le parc. On voit ensuite des gazelles que nous tentons en vain de prendre en photos, Thomas poursuit sa route comme si de rien n'était. À ce moment, on se croit chanceux de pouvoir voir des animaux, on croit que nous devrions arrêter pour pouvoir les voir, qui sait si on en verra d'autres. On était tellement à côté de la track!

Des animaux au Maasai Mara il y en a des milliers, et ils sont quand même habitués de voir du monde, on peut donc les admirer, sans trop avoir à leurs courrir après. La première soirée on est toujours debout, tout émerveillés. On remarque que d'autres personnes sont assises dans leur véhicule et ont trouve ça étrange. Au troisième jour, nous aussi on était assis, exténué et rassasié de tout ce que nous avions vu.

Certains animaux sont en très grand nombre et sont à découvert dans la savanes, ils sont donc faciles à voir. Ce sont les zèbres, les gazelles, les gnous et autres animaux à quatre pattes. Notre guide a tenté de nous apprendre tous les noms, mais ce fut en vain dans mon cas.




Un des animaux vu la première journée que j'ai trouvé particulièrement beau est la hyène. Malheureusement, les photos prises ce soir là ne rendent pas hommage à la beauté de la bête. Son pelage est magnifique et plein de couleur.

Notre guide nous donnait beaucoup d'information à chaque fois que nous appercevions un nouvel animal et nous parlait des gens de la tribu Maasai. Il nous avait entre autre dit que les guerriers Maasai n'avaient pas peur des lions, mais plutôt des buffles et des éléphants qui ont tendance à charger et vu leur taille à faire beaucoup de dommage.
Notre guide avait repéré un éléphant, après nous avoir fait la joke de la cinquième jambe, il nous a apporté au reste du troupeau.

Il se stationne à une bonne distance et éteint le moteur. Nous sommes émerveillés de ce que nous voyons, nous prenons pleins de photos. Un des gros éléphants nous regarde fixement et se met tranquillement en marche vers le véhicule. Pendant ce temps, notre guide est sur son CB (les guides en ont tous un, ce qui leur permettent de se communiquer où sont les animaux) et tente de comprendre où se trouve notre prochaine attraction. L'éléphant s'avance encore et toujours vers nous, assez que Jean-François et Hashi commencent à se poser des questions et tentent d'attirer l'attention de notre guide sur ce qui se passe. Dès que Thomas à tourné la tête et vu l'éléphant, il a remit de moteur en marche et a dégerpit.



Ce que Thomas essayait de comprendre sur le CB, c'était où se trouvait un lion repéré par un autre guide. Après s'être sauvés de l'éléphant, on a donc mis le cap vers le gros félin qui semblait regarder le coucher du soleil.

Jour 2: Safari de jour

La veille, on était heureux de voir un lion, au jour 2 nous en avons vu quelques dizaines. En fait nous avons vu plus d'une meute. Nous en avons vu qui faisaient les gros pachas, couchés à l'ombre d'arbustes. D'autres en train de se farcir des gazelles et des buffles.

Habituellement nous ne roulions que quelques minutes entre chaque groupe d'animaux, ils sont quand même assez près les uns des autres. Lorsque nous avons roulé plus de 45 minutes et que Thomas nous a dit "weapons ready ?" on avait bien hâte de voir ce dont il s'agissait. C'était 3 magnifiques guépards qui se prélassaient sagement sous un arbre. Ça valait bien le trajet!

Nous nous sommes ensuite dirigés vers la rivière qui délimite la frontière avec la Tanzanie. Nous étions à quelques jours de la grande migration, plusieurs autres lions y étaient donc en attente de leur lunch!
Nous, nous y étions pour voir les hippos, des immenses bêtes qui macèrent dans une eau très nauséabonde. Nous avons vu que des bouts de tête ou de ventre, mais jamais un animal en entier.

Nous avons diné sous un arbre dans la savane avec comme décor, un troupeau de zèbre qui passait au loin.

Nous avons fait une autre belle chase en après-midi et il parait que pour celle-là nous avons été TRÈS chanceux. Nous nous dirigions sur une piste lorsque quelques véhicules se sont immobilisés. Les guides regardaient une tache grise dans un champs. Quand ils ont été certains de ce qu'ils appercevaient, ils se sont mis à conduire en mode rallye automobile afin que nous ayons la chance de voir la bête. Il s'agissait d'un rhinocéros. La plupart des gens à qui nous avons dit avoir vu un rhino dans le parc Maasai Mara ne nous coyaient pas. Nos guides étaient tout énervés. Thomas nous a dit plus tard que c'était la première fois cette année qu'il en voyait un. Ils sont timides ces rhinos.

Jour 3

Le troisième jour nous nous sommes levé à l'aube pour voir le soleil se lever dans le parc. Nous avons revu tous les animaux, à l'exception du rhino bien sûr. Ensuite, retour vers Nairobi avec en prime une autre crevaison.

Comme vous l'imaginez sûrement, nous conservons de bons souvenirs et de très belles images de ce safari, ce fût une expérience unique. Ce n'était que le début de nos aventures kenyennes. Nous avons adoré ce pays ou les choses à voir sont étonnantes et très diversifiées. On vous souhaite de venir y faire un tour!