Thursday, April 28, 2011

Ghana: La Suite

Ça fait longtemps que l’on n’a pas écrit sur le blog, probablement parce qu’il ne s’est pas passé grand-chose de grand intérêt dans la dernière semaine. On a donc décidé de simplement faire un petit retour sur les derniers jours. Ça commencera bien votre vendredi matin, c’est long !

Cape Coast : Suite et fin.
En tout nous sommes finalement restés 9 jours à Cape Coast, cette petite ville sans beaucoup d’attraits ! Il faut quand même prendre ceci avec un grain de sel car il y avait l’océan et le Oasis Beach Resort avec sa grande terrasse donnant sur la plage.

On y a passé quelques après-midis et quelques soirées. Il y avait aussi notre hôtel, un endroit somme toute charmant où nous nous sommes faits amis avec une des serveuses, Renee, et sa petite fille de 9 ans Mina. Elle était très cute et très intéressée à nous, elle nous trouvait bien drôles. En échange, elle a tenté de nous apprendre quelques mots en Franti… mais on a tout oublié !
Un autre intérêt de la côte Ghanéenne et, en l’occurrence, de Cape Coast est les châteaux qui la bordent. Les colons Britanniques, Hollandais et Portugais qui se battaillaient le territoire très riche en ressources aurifères ont construit des châteaux fortifiés tout le long de la côte. Rapidement, ces forts sont devenus des centres de distribution des esclaves où on les entassaient comme de la marchandise dans des caves pendant des mois avant de les envoyer par centaines sur des bateaux, litérallement casés comme des sardines. Le tiers de la "cargaison" mourrait durant la traversée de l'Atlantique.

La visite de ce site fut très émotive et impressionnante. L’humain est un drôle d’animal qui est capable d'une grande cruauté.
Notre guide nous recommandait d’aller visiter la petite ville voisine d’Elmina. Nous avions l’option d’aller y coucher mais Marjori fut incommodée par une tourista carabinée la veille, nous avons décidé de faire un aller-retour dans la même journée. Une fois sur place, on s’est vite rendus compte qu’une journée était amplement suffisant pour visiter cette minuscule bourgade. Nous sommes allés visiter le château (qui ressemblait beaucoup à celui de Cape Coast) et on a fait un tour à pied de la ville. Durant le dîner, nous avons fait la rencontre de Michael (à prononcer comme en francais), un Allemand ingénieur électrique (il fait des inverters pour connecter des panneaux solaires au réseau électrique) en visite au Ghana. Il n’avait plus un Cedi sur lui pour retourner à Cape Coast (il n’y a pas de guichets à Elmina), il est donc venu nous demander si on voulait lui changer des $US, ce qu’on a fait. Il s’est joint à nous pour dîner et on est devenus amis ! Nous avions l’intention de partir le lendemain pour Accra mais il nous a mentionné qu’il allait visiter Kakum Park, une des rares réserves où il est encore possible de visiter la « Rain Forest » en Afrique. Considérant que c’était cher, moi et Marjori avions déjà pris la décision de ne pas y aller mais Michael nous a convaincu et a accepté de partager un taxi avec nous. Le lendemain matin donc, direction Kakum Park !

En gros, Kakum est un grand parc de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Ses deux attractions principales sont le « canopy » et la randonnée guideé en forêt.
La forêt est magnifique et les arbres sont très hauts et certains d’entre eux dépassent le « toît » de la forêt de plusieurs dizaines de mêtres. Ils ont donc construits un « arbre en arbre » entre ces mastodontes, au dessus de la cîme des arbres. À certains endroits, le pont de corde est à 40 mètres au dessus du sol. C’était vraiment impressionnant et magnifique. Pour ce qui est de la marche interprétative en forêt, c’était bien, le guide nous a surtout parlé de la flore… et nous avons vu un oiseau !

Malgré le prix exhorbitant (30$ CA / personne, plus que pour aller à la Ronde !) nous n’avons pas regretté notre visite et nous sommes rentrés les trois à Cape Coast. C’était le samedi saint.
Le lendemain, le jour de Pâques, nous étions maintenant prêts à partir… mais congé pascal oblige, pas d’autobus ce jour là. Une autre journée à Cape Coast !
Lundi, nous avons finalement pris l’autobus vers Accra, toujours accompagnés de notre ami Michael pour se rendre au Rising Phoenix hotel.
Bye Bye Cape Coast.

Accra : Autres Aventures Bureaucratiques d’Immigration
Vous vous rappelez de nos aventures avec l’ambassade togolaise pour obtenir notre visa ? C’était de la petite bière !
D’abord, nous quitterons le Ghana bientôt pour se rendre au Togo. Mais puisque les billets d’avion vers le Kenya sont vraiment moins chers depuis Ghana, nous avons décidé de repartir d’Accra. Le problème, c’est qu’on a un visa à entrée simple. Nous sommes donc allés au ministère de l’immigration du Ghana pour voir ce qui était possible. Après avoir parlé à 3 personnes :
« - Vous devez demander un nouveau visa au Togo .
- Vous ne pouvez pas nous donner un transit ?
- Vous devez le demander au Togo
- Vous ne pouvez pas nous le faire ici ?
- Non.
- D’accord, alors pouvez vous nous émettre un nouveau visa ?
- On peut vous accorder une extension qui vous permettra de revenir.
- D’accord !
- Mais ça prendra 2 semaines.
- Oh… »
On va donc aller s’amuser à l’ambassade du Ghana à Lomé !
Bon, maintenant que c’est réglé il nous faut demander notre visa pour l’Inde, ça devrait être facile ! La bureaucratie indienne en Afrique… ça sonne bien non ?

1ère visite à l’ambassade indienne : La Découverte
Après avoir fait la « file » ou plutôt le « tapon » on se retrouve face à la moins sympathique des fonctionnaires au monde, qui en plus, prèche par excès de zèle. C’était drôle de l’entendre répéter, à chaque personne, qu’il n’avait pas remplis le formulaire de la bonne manière. Il me semble qu’un moment donné quand TOUT le monde le remplis pas correctement ton formulaire, c’est peut-être le formulaire qui a un problème non ? Enfin ! On part avec le fameux formulaire (complètement tout croche !) et une liste de documents à fournir. C'est-à-dire :
- Une photocopie du passeport.
- Une photocopie du Visa du Ghana.
- Une photocopie du certificat de vaccin de la fièvre jaune.
- Une copie du billet d’avion.
- Une réservation d’hôtel.
- Une copie du solde de notre compte de banque !!!! (oui oui !).
- 2 photos passeport.

On passe donc une partie de la soirée à remplir le formulaire et on se lève tôt le lendemain pour produire la documentation nécessaire. Jusque là, tout va plutôt bien !

Deuxième visite à l’ambassade indienne : La Surprise
Nous nous rendons à l’ambassade et on refait le tapon, on revoit des gens qu’on avait vu hier et on rit de se revoir, bien conscients qu’on est dans la même situation ! Encore une fois, chaque personne qui parle à la méga-sympathique fonctionnaire se fait réprimander d’avoir mal remplis le formulaire et se fait renvoyer à ses devoirs… ce faisant il perd sa place dans le tapon ! Nous, on a du refaire le tapon 2 fois… pour le formulaire ! Quand tout fut correct :
« - Vous devez payer 8 Cedis maintenant et vous payerez le reste dans une semaine en récupérant votre passeport.
- Euh… quoi ?
- Tous les demandeurs de Visa étrangers doivent passer la « safety clearance » et ça prend une semaine
- Mais nous quittons Accra demain et on ne reviendra pas. Nous pensions que le visa était émis dans la même journée.
- Non
- Est-ce que c’est possible de payer plus pour un traîtement accéléré ?
- Non
- Vous êtes certaine
- Oui
- Il n’y a vraiment rien à faire ?
- …..
- …..
- Je peux demander au commissaire.
- Oui S.V.P.
- Rassoyez vous et attendez »

30 minutes plus tard
« - Il a dit non.
- Ah. Ça l’air qu’il va falloir revenir à Accra. »

On a donc laissé notre passeport à la midamme et on a sacré notre camp sur une terrasse.
On se reverra dans 1 semaine !

Prenez note que tout ceci s'est passé avec le sourire. Nous commençons à êre habitués au mode de vie africain et nos expériences avec les ambassades font partie de l'aventure. Nous devons changer nos plans à cause de cet imprévu, mais qui sait vers quelles autres péripétie celà nous mènera !

La Région Du Lac Volta :

Le lendemain matin, 5h45, on se lève et on packte nos petits pour prendre un « trotro » en direction de Atimboku. Ne sachant pas trop ce qu’il y avait à faire là à part visiter la centrale hydro électrique. Nous avions réservé un hôtel la veille qui avait un site web (très rare au Ghana). Nous n’avions aucune idée que nous débarquerions dans un petit paradis. Je vais tenter de vous décrire l’endroit.
Un hôtel dont le domaine s’étale aux rives de la rivière Volta, très bien amménagé et entretenu. 3 ou 4 petits quais flottant bordent la rivière sur lesquels il est possible de manger (ou d’écrire cette chronique de blogue !) et des tables sont éparpillées un peu partout sur le domaine très bien amménagé. De l’autre côté de la rivière nous avons une belle vue sur des collines. Le terrain est jonché d’arbres fruitiers, il pleut litérallement des mangues.
Moi au commis de l’hôtel :
« - Peut-on goûter aux mangues ?
- Vous pouvez toutes les manger si vous voulez.
- On est au paradis ! »


On devrait donc être ici pour le reste de la semaine, avant de retourner à Accra pour récupérer nos passeports et passer du côté du Togo. D’ici là, on va tenter de découvrir ce qui se passe dans la région du Volta et on vous redonnes des nouvelles bientôt.


Vous remarquerez qu’il n’y a pas de photos dans cet article. C’est qu’au paradis il n’y a que l’internet 2G (c’est presque le paradis donc…) et c’est beaucoup moins rapide que dans les grandes villes. Nous rajouterons des photos bientôt mais avant de partir d’Accra nous avons rajouté des photos de Cape Coast dans l’album. Vous pouvez les consulter en cliquant sur le SlideShow en haut à droite du blogue.

Wednesday, April 20, 2011

Abaisser sa garde



Dans un voyage comme on le fait, avec nos sacs à dos les plus légers possible, se transportant de ville en ville, de pays en pays, nous cherchons bien évidemment la découverte. La découverte des lieux et de la manière de vivre des habitants. La découverte des lieux va de soi, mais l'autre est un peu plus complexe. Il est difficile, voir impossible de saisir toute la subtilité des coutumes, des habitudes et de la manière de vivre d'une population simplement en l'observant de loin. Le meilleur moyen pour entrer plus en profondeur dans le sujet est d'entrer en contact avec les gens, pour qu'ils nous expliquent leur manière de vivre.

Lorsqu'un touriste blanc visite un pays où la majorité des gens sont noirs, latinos, arabes, asiatiques, etc. Le touriste détonne. Il est très facile à identifier, un blanc avec un sac à dos, des grosses lunettes de soleil, des sandales North Face et un gros coup de soleil dans la face ! On devient alors une cible facile pour ceux qui nous voient comme un porte-feuille bien garnis sur pattes.


Chaque pays est différent, en Amérique Latine par exemple, nous étions farouchement sollicités sur la rue par des adultes et même des enfants qui vendent toutes sortes de babioles. Ici, c'est différent. La tactique est beaucoup plus subtile ! La personne commence par te souhaiter la bienvenue, te serre la main en faisant les présentations. Ensuite, une discussion s'entame sur d'où on vient et sur ce qu'on vient faire au Ghana. Cette discussion peut durer plusieurs minutes et lorsqu'un certain lien de confiance s'est installé, la personne va, par exemple, nous indiquer qu'elle est artiste peintre, ou sculpteur de Bongos. C'est à ce moment que la partie "commerciale" entre en jeu, soit elle va nous montrer ses oeuvres, soit elle va essayer de nous trainer à son commerce ou nous montrer les bracelets personnalisés qu'elle peut faire pour nous... au gros prix bien sûr !

Si je peux ouvrir une parenthèse, je crois qu'il est tout à fait normal pour des gens dont la vie est difficle d'essayer de capitaliser sur cette occasion de faire un peu d'argent. Il faut aussi comprendre que la perception que les gens vivant dans les pays défavorisés ont de l'Occident est aussi biaisée que celle que les occidentaux ont de leur réalité. Donc pour un Ghanéen qui vis sans eau courante et qui chauffe un taxi 15h par jour pour s'arracher une vie, il est normal qu'il tente de nous charger 10 fois le prix pour la course, en tout cas moi je ferais pareil. Ces comportement qui chez nous seraient innaceptables sont ici, selon moi, justifiables étant donné les contextes de vie bien différents.

Ceci étant dit, en tant que visiteur, il nous faut tout de même se protéger contre ces sollicitations. Sinon, le voyage deviendrait pénible et on serait ruiné après une semaine ! On monte donc sa garde, un genre de bouclier contre ces solliciteurs. Quand une personne nous aborde, la première chose qui nous vient en tête c'est: "Que cé qu'il veut me vendre celui là ?" et on continue à marcher tout en lui répondant très brièvement. On éteint la discussion et, ce faisant, la relation le plus rapidement possible, pour qu'il n'ait pas le temps d'essayer de nous vendre quelque chose. Cette carapace est toujours présente. On est toujours suspicieux des intentions de la personne devant nous;

Et ça, ça nuit à la découverte.

Je dois aussi dire que beaucoup de personnes sont sincères et intéressées pour vrai à nous. À Kumasi particulièrement, nous avons été très souvent abordés dans la rue par des personnes qui semblaient simplement très heureux que nous ayons choisi de visiter leur pays. On a eu des discussions sans aucune sollicitation, les ghanéens sont très fiers de leur pays et ils veulent que les visiteurs se sentent bien. Ils insistent pour qu'on dise à tout le monde que le Ghana est sécuritaire et qu'il faut venir le visiter. Nous avons même vu à plusieurs reprise des passants aviser des solliciteurs d'arrêter de nous achaler.

L'autre soir, j'ai abaissé ma garde. Nous étions sur la terrasse d'un beau petit resort à Cape Coast, aux pieds du Golfe de Guinée. On finissaint notre bière alors qu'un ghanéen nous aborde de la manière traditionnelle, nous demandant d'où on venait.
- Du Canada
- Ah bon ! J'ai un oncle qui vit à Toronto. (J'aurais dù allumer à ce point)
- Est-ce que c'est vrai que Toronto est près du Michigan ?
- Oui, tout à fait.
- Mon oncle m'a aussi dit qu'il y avait plus de 300 personnes qui travaillaient dans la même compagnie que lui, CAT, est-ce que c'est vrai.
- Je crois que c'est plus que ça, mais oui c'est vrai !
Et ainsi de suite. Il semblait vraiment intéressé à en savoir plus sur le Canada et moi je l'étais d'en savoir plus sur le Ghana. J'avais enfin rencontré quelqu'un avec qui échanger !
On a parlé du Canada, du Ghana en général et de sa ville natale qu'est Elmina, notre prochaine destination. On a aussi parlé de sa volonté d'étudier en informatique pour démarrer un café internet et une librairie afin d'intéresser la jeune génération aux ordinateurs et à s'ouvrir sur le monde grâce à internet, pile dans mes cordes !
J'étais tellement emballé que je n'ai même pas allumé quand il m'a dit qu'il était un artiste, pas même lorsqu'il nous a sorti ses toiles à vendre. Et encore pire, j'ai remarqué que le signataire des toiles n'était pas lui mais je n'en ai pas tenu compte.
J'avais envie de faire une rencontre sincère !
À la fin de la soirée, j'ai pris son numéro de téléphone après qu'il nous ait invité à nous servir de guide à Elmina.

C'est en discutant avec Marjori, qui elle n'avait pas abaissé sa garde, que j'ai réalisé que mon nouvel ami n'était probablement pas sincère. Peut-être pas dans tout, mais pour moi si ce n'est pas dans tout, c'est dans rien. Son oncle au Canada... c'est peut-être vrai, mais peut être pas non plus. Et il voulait nous présenter sa famille à Elmina... je me dis que ça risque d'être n'importe quelle famille à qui il aura demandé de jouer la comédie.

Ce soir là, j'ai abaissé ma garde... et je me suis fait avoir.
Je suis un peu frustré et c'est ce qui m'a poussé à écrire cet article.

Un de nos prochains défis pour ce voyage sera d'apprendre à savoir quand abaisser sa garde.

Monday, April 18, 2011

Singularités ghanéennes

Voyager c'est perdre ses repères, voici donc quelques repères qui ont été modifiés et qui m'ont fait rire.

Les boissons maltées sont très populaires, surtout chez les femmes. Je me suis donc laissée tenter, après tout c'est un produit Guinness!
L'odeur de cette concoction ne m'a vraiment pas donné confiance au départ, mélange d'odeur de houblon et de levure (certains diront que c'est la même chose). Finalement le goût est n'est pas trop déplaisant. C'est comme boire des Raisin Bran avec le goût de raisin en moins. 300ml c'est un peu trop!


Sur les cahiers Canada de notre enfance il y avait une belle map du Canada (encore aujourd'hui d'ailleurs). Et bien, sur les cahiers Ghana du Ghana, c'est la famille présidentielle américaine que l'on retrouve tout sourire. Nous avons demandé à le vendeuse pourquoi Obama était partout, elle est partie à rire mais n'a pas su nous répondre...



Il fait vraiment très chaud ici alors on se désaltère. Une autre boisson étonnante, la Krest.
Est-ce vraiment nécessaire de se brosser les dents après avoir bu ça?
Et bien oui, car c'est un peu comme du 7up.




Finalement, les corneilles nous sont très simpathiques ici. Elle sont en tout points pareilles à celles du Québec, à la différence qu'elle portent le toxédo. Il faut dire que le paysage aide à les trouver belles. Est-ce qu'il fait beau au Québec?

Sunday, April 17, 2011

Les moyens de transport au Ghana

Une chose est certaine, ponctualité et constance ne sont pas les meilleurs descriptifs pour les transports routiers au Ghana.

Les autobus

Notre expérience est encore bien petite par rapport aux autobus, mais voici quand même un résumé des 2 trajets que nous avons effectués jusqu'à maintenant. Il est à noter que nous voyageons avec une compagnie "haute gamme".:

Accra-Kumasi
Coût du trajet: 9$
Distance 250km
Durée annoncée au guide de voyage: 4 heures Durée réelle: 6h30
Premier trajet un peu pénible, Pour débuter, environ 50 km de travaux dans lesquels notre vitesse est très réduite. Je peux comprendre qu'ils planifient refaire la route sur 50km, mais j'ai un peu plus de difficulté à comprendrent pourquoi il ne leur est pas venu à l'idée de démolir la route en section de quelques kilomètres. Pour ajouter à notre comfort, l'air climatisée ne parvenait pas à nous rafraichir et des sièges de la dernière rangée nous avaient été assignés. Ces sièges ne se baissent pas et nous sommes en sandwich, car il y a 5 bancs collés.
Pour ajouter à cette belle journée, à notre arrivé à Kumasi, la réservation de chambre que nous avions fait la veille n'avait pas été prise en note... ne vous inquiétez pas pour nous, nous avons finalement eu droit à un upgrade. Nous avons passé la nuit dans une suite :)

Kumasi-Cape Coast
Coût du trajet: 8$
Distance: 225km
Durée annoncé: 3 heures
Durée réelle: 3h30
Seul point négatif de ce trajet, nous sommes partis une heure en retard. L'autobus était beaucoup plus récent et donc beaucoup plus confortable. Nous avons même eu droit à des films ghanéens bien tragiques.

Les taxis

Mieux vaut savoir où on s'en va quand nous embarquons dans un taxi ! À tout coup le chauffeur nous assure savoir où nous désirons aller et nous négocie férocement la course.
Nous voulions, par exemple, aller au musée du palais à Kumasi (attraction majeure de la ville). Le chauffeur est parti vers le sud alors que nous devions aller vers le nord. Nous sommes débarqués et en avons repris un autre. Sur quoi ce chauffeur s'était-il basé pour le prix de la course ne sachant pas pantoute où nous allions, alors ça c'est tout un mystère. Ça me porte à croire que nous nous faisons avoir à tout coups.

La conduite en général

Tous se passe assez au ralenti, ils ne roulent pas très vite. C'est une belle valse accompagnée d'une symphonie de klaxons. Ils klaxonnent vraiment pour tout et pour rien. Parfois nous sommes seul sur une belle route droite et le chauffeur klaxonne. Ils doivent voir des choses que nous ne voyons pas.
En tant que piéton il faut être attentif au klaxons car nous n'avons pas la priorité ici! Mieux vaut être alerte et éviter de se retrouver dans les caniveaux qui servent d'égout à ciel ouvert de chaque côté de la route.
Une fois en taxi, un tro-tro (petite camionnette de passagers) est venu cogner le devant de la voiture. Les chauffeurs ont évalué les dégâts, qui étaient minimes, et ont repris leurs routes. C'est le seul "accident" que nous avons vu pour le moment.

Friday, April 15, 2011

Changement d'itinéraire

Hé bien,

Nous avions décidé ce matin au déjeuner que nous allions prendre la direction du Nord pour pouvoir se rendre au Burkina Faso.

Quelle ne fut pas notre surprise en allant sur le site web de Radio-Canada pour voir le score du Canadien, de voir qu'une mutinerie des policiers était survenue durant la journée d'hier.
Au cours de la journée, le gouvernement Burkinabé a été dissout et le chef de l'armée changé.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/04/15/007-burkina-gouvernement-dissous.shtml

Vu l'instabilité potentielle du pays, nous allons plutôt nous diriger vers le sud du Ghana pour profiter de la plage et on va rejoindre le Togo par la côte.

On trouve ça un peu dommage de ne pas pouvoir voir ce pays mais on ne risquera rien. Ceci fait partie du genre de voyage que l'on fait, l'Afrique étant ce qu'il est, on doit s'attendre à ce genre de revirement. Ça nous laissera plus de temps pour découvrir le Ghana plus en profondeur.

En espérant que les manifestations ne se répanderont pas trop vers le Togo !

Le cinéma ghanéen

Étonnament, le cinema Ghanéen est très prolifique, surtout dans la région de Kumasi. Tellement qu'on parle même d'un Ghallywood, comme en Inde avec Bollywood.
Partout en ville il y a des affiches de films ghanéens toutes plus drôle les une que les autres. Certains films se veulent des films de peur, mais semblent plus tourner à la comédie. Nous n'avons pas eu la chance d'en voir un encore, mais avons bien ri à regarder les prévus qui tournent à la télévision. Hier nous avons fait l'acquisition de Godfather 1 et 2. (Tous les films viennent en 2 parties) On espère avoir la chance de pouvoir le visionner bientôt.

Sunday, April 10, 2011

Un creux de vague

La magie des premiers jours étant moins dans le portrait, les derniers jours ont été plus difficiles. Il faut dire que la chaleur nous affecte beaucoup. Nos petits corps de nord américains ont de la difficulté à s'adapter à des températures s'approchant du 40 degrés à l'ombre. Par dessus ça on peut mettre notre sommeil qui n'est pas parfait et le fait que J-F a des problèmes gastriques.

Il faut aussi dire que nous sommes en train de s'adapter, de s'imprégner de cette nouvelle culture. J'ai vécu un bon choc culturel en Asie (ma cousine Dominique pourra vous raconter) et je crois que les suivants sont de moins grande envergures. Je me rends compte aujourd'hui que le monde continura toujours à nous surprendre!

Les infrastructures touristiques sont rares (je suis polie, je devrais plutôt dire inexistantes). Au départ nous étions pourtant très content de partir pour le Ghana, pays pas trop touristique et pendant la basse saison en plus. Maintenant on fait avec!

Nous réussisons quand même à vivre des petites perles de moments. Nous sommes ressortis à 16h cet après-midi, c'est à peu près seulement à cette heure que nous réussisons à nous promener sans mourir de chaleur. Nous sommes allé nous promener dans un quartier à l'extérieur du centre. Beaucoup d'enfants étaient dans la rue, ils nous saluaient et nous criaient "obroni". Ils se trouvaient bien drôles. Nous avions justement appris ce midi la signification de ce mot et de sa réponse possible. "obroni" = homme blanc et "obibini" = homme noir. Jean-François s'est alors mis à leur répondre ce qui a fait rire encore plus les gens, adultes compris.
Les gens sont vraiment super gentils et curieux. Plusieurs fois par jours nous nous faisons arrêter sur la rue pour nous saluer, savoir de où nous venons et pour savoir comment nous trouvons le Ghana.

Je ne l'ai pas mentionné, mais nous sommes présentement à Kumasi. Nous sommes en train d'évaluer dans quel direction nous nous dirigerons par la suite. Si nous ne réussissons pas à mieux fonctionner à cette chaleur, nous considérons même quitter l'afrique de l'ouest pour l'est plus tôt que prévu. Nous nous étions laissé pleine liberté quand à l'itinéraire, nous en profiterons peut-être!


Thursday, April 7, 2011

Se courrir... à l'africaine

Puisque nous comptons bientôt quitter Accra, la Capitale du Ghana nous devons nous occuper de nos visas car les ambassades sont dans cette ville. C'est donc aujourd'hui que nous avons décidé de demander notre visa pour le Togo et nous nous sommes heurtés à la "bureaucratie" ghanéenne.

Après avoir âprement négocié notre course de taxi jusqu'à l'embassade, nous avons discuté avec le portier qui nous informe qu'avant toute rencontre avec les fonctionnaires Togolais, il nous faut une photocopie de notre passeport ainsi que 3 photos passeport. Items que nous n'avons malheureusement pas en notre possession à ce moment car nous voulions être certains de tout avoir en main au moment de faire la demande. Le gentil portier nous indique donc que nous pouvons faire la photocopie et les photos au bureau de poste. Il nous pointe vaguement la direction et nous dit de revenir avec ces items. Pensant que ce ne serait pas très loin, nous partons à pied à la recherche du dit bureau de poste... ¾ d'heure plus tard sous un soleil ardent et après avoir demandé notre chemin à quelques personnes, nous n'avons pas trouvé le bureau de poste ! Mais on a croisé une petite papetterie où ils nous ont offert tous les services requis. Armés de nos documents nous étions prêts, à nous le Togo... mais il faisait chaud ! On s'est donc renégocié un taxi pour retourner à l'ambassade.

Une fois de retour, détrampés, le gentil portier nous informe que c'est très bien, nous avons tous nos documents. Mais maintenant, il nous faut payer les frais de Visa en devise Togolaise, soit le CFA.

Hummmm...

- On ne peut pas payer en Cedis ?
- Non.
- En $ US ?
- Non.
- Où peut-on trouver des CFA ?
- Je peux vous en trouver.
Mais le problème, c'est que le gentil portier se prenait une belle petite cote que nous n'avions pas envie de payer ! Alors, on repart !
Cette fois ci, on repart dans l'autre direction soit dans le quartier touristique de Osu. Là où les banques et les bureaux de change regorgent. Mais le hic, c'est que c'est impossible de retirer de l'argent en nulle autre devise que le Cedi ghanéen. Donc, on trouve une banque qui accepte notre carte (car certaines sont capricieuses) et on file au bureau de change pour récupérer les 70000 Francs CFA nécessaires pour les 2 visas (environ 150$ CA).

On se re-renégocie un taxi pour re-retourner à l'ambassade avant midi trente, heure de fermeture du bureau consulaire.

Complètement suintants, nous retrouvons notre gentil portier qui nous confirme que nous avons tout ! Oui oui, nous avons récupéré le laisser-passer A-38 ! Après 3 formulaires et le dépôt de nos 3 photos (sur lesquelles nous apparaisons frisés et dégoulinants) nous sommes enfin en sursit, car nous devons revenir 2 heures plus tard, récupérer nos passeports.


Nous avions justement remarqué une magnifique petite terrasse où nous avons dégusté un excellent poulet sur le BBQ accompagné d'un riz Joloff exquis et parfaitement épicé. Après 2 grosses bières (ici, si on veut une petite bouteille de bière il faut demander une mini), nous avons récupéré notre bien le plus précieux (passeport) et sommes maintenant de retour à l'hôtel, installés face à l'océan...

Et on aimerait bien que vous soyez avec nous !

Prochaine chronique... comment obtenir internet sans fil partout en voyage.

Wednesday, April 6, 2011

Les premiers jours !

C'est les premiers jours, la lune de miel, nous sommes déjà en amour avec l'Afrique!
Le premier soir a été un peu plus énervant. Nous avions 24 heures de transport dans le corps, beaucoup de fatigue d'accumulée; pour se rendre à l'hotel, nous avons passé par une ruelle qui avait l'air très lugubre dans le noir. Nous étions bien content d'avoir réservé le transport de l'aéroport fournit par l'hôtel. Après une bonne nuit de sommeil et à la lumière du jour nos perceptions de la veille se sont vite avérées fausses.

Notre hôtelest situé en haut d'une falaise face à l'océan. Le bruit des vagues nous réveille la nuit.
Il y a un port de pêche tout juste à côté et des dizaine de bateaux en permanence sur l'eau.

Nous sommes déjà en mode voyage. On se repose beaucoup, on flâne et on ne voit pas les journées passer. Pour le moment nous découvrons Accra et devrions y passer encore quelques jours.

Saturday, April 2, 2011

Pesée officielle


Ca y est. Nos sacs sont fermés et bien remplis et nous prêts à partir.
C'est donc l'heure de la pesée officielle pré-départ:

Sac de J-F : 25 Lbs
J-F : 148 Lbs

Sac de Marjori : 25 Lbs
Marjori : ???? :)

Il sera intéressant de voir combien nous et nos sacs pèseront à notre retour !
Personnellement, je les trouve un peu lourds, il faudra larguer du leste ! Mais j'avoue que c'est un peu difficile de prévoir ce dont on aura besoin ou pas. En plus, c'est drôle mais c'est un peu rassurant d'apporter certaines choses qu'on sait "superflues". C'est un sentiment difficile à expliquer, l'anticipation d'être loin de chez soi pendant longtemps !