Thursday, July 28, 2011

Promenade dans Pondicherry

Voici notre nouveau blog. Cette fois j'ai voulu faire différent, Je tenterai donc de vous faire vivre une promenade à pieds dans les rues de Pondicherry. Ce qui suit se veut la simple histoire d’un personnage qui prend une marche à Pondy et qui vivra un condensé de ce que l’on peut vivre en marchant dans une ville en Inde. Est-ce que ce sera intéressant... je ne sais pas. J’attend vos commentaires à ce sujet .

EDIT: Cela m'a pris plusieurs heures pour écrire ce qui suit et je dois avouer que j'imaginais le tout un peu différemment, je pensais entrer plus dans les détails et j'aurais aimé couvrir un peu plus large mais je ne pensais pas que ce serait si long. J'aurais pu continuer à travailler sur ce post mais comme nous continuons à voyager, ça devenait un peu hors contexte et comme j'y travaille à temps perdu je perdais un peu l'intérêt. J'espère tout de même que ce sera intéressant.

Vous êtes à Pondicherry, cette ville de la côte est de l’Inde qui vous donne accès à la fois au Golfe du Bengale et à un heureux mélange architectural influencé par des années de colonialisation francaise. Il est 16h00 et pour passer le temps jusqu’à 19h00, heure d’ouverture des restaurants, vous décidez d’aller prendre une marche. À cette heure la température commence à être supportable et il est plus agréable de marcher. Aussi la vie reprend tranquillement car depuis 13h00 presque tous les magasins sont fermés et les piétons ont déserté les rues pour aller faire une sieste à l’ombre. Il fait maintenant 33°C.

Vous sortez de votre hôtel qui se trouve sur l’Avenue du Parc et vous décidez de partir vers le nord. Votre hôtel est situé dans un vieil édifice colonial de l’ancien quartier francais. Pondichery est séparé en deux secteurs soit le quartier où habitaient les fonctionnaires et notables francais de l’époque où la monarchie francaise régnait sur Pondichery et le reste de la ville qui était habité par les locaux. La première, aussi appelée « Ville Blanche » n’occupe qu’une petite superficie de Pondichery mais est idéalement située, la bourgeoisie francaise a bien fait de se réserver la plus belle partie de Pondichery. Clairement délimitée d’un côté par le Canal et de l’autre par l’océan, cette section de la ville regorge d’édifices à l’architecture européenne qui n’ont malheureusement pas tous été bien entretenus au cours des années. Beaucoup d’entre eux ont été transformés en hôtels très prisés des visiteurs occidentaux et leur venue a aussi stimulé l’ouverture de jolis petits restaurants et terrasses aux noms francophones comme « Madame Chanty », « Le Restaurant du Parc » ou tout simplement « La Terrasse ». La « Ville Noire » pour sa part occupe toute la partie au nord du Canal et peut être comparée à n’importe quelle autre ville d’Inde sauf pour quelques édifices qui portent les traces d’une influence coloniale ou de magasins qui ont un nom francophone.

La rue est plutôt large et est flanquée de deux trottoirs en béton sur lesquels sont stationnés des dizaines de motos et scooters. Tellement que vous ne pourrez pas l’utiliser pour marcher car ces derniers bloquent totalement le passage. En Inde il n’y a pas de règles de circulation, vous roulez où vous voulez quand vous voulez à la vitesse que vous voulez. Les sens uniques existent mais ne servent à rien, il est très fréquent de rencontrer un véhicule à sens contraire. Parlant de sens contraire, les véhicules doivent en théorie circuler à gauche mais c’est optionnel, s’il y a de la place pour passer on y va et ça inclut le trottoir. Ce dernier, comme vous pouvez le constater en arrivant sur la rue, sert aussi de stationnement. Bref, rien ici n’a été pensé en fonction du confort ou de la sécurité des piétons qui n’ont aucune priorité. C’est la loi du plus gros qui a priorité et comme le piéton est le plus petit c’est à vous de faire attention pour ne pas vous faire frapper. Il vous faudra donc marcher dans la rue, du moins jusqu’à ce que le trottoir soit libre.

Le soleil est encore bien présent et malgré que la température soit moins écrasante il fait tout de même très chaud. Vous décidez donc de changer de côté de rue pour profiter de l’ombre d’une rangée de grands arbres qui jonchent le trottoir opposé. Vous faites attention pour ne pas vous faire happer en vous assurant qu’aucun véhicule ne s’en vient, vous regardez à droite, gauche, droite ; Rappelez vous que les véhicules ici circulent à gauche. Cela vous a pris plusieurs semaines à vous habituer et il vous arrive encore aujourd’hui de vous faire prendre. Pas plus tard qu’hier vous avez fait le mécanique « gauche, droite, gauche» que vous êtes si habitué de faire quand vous traversez la rue au Canada. Évidemment la voie était libre, pas de véhicule en vue. Au moment où vous vous étiez engagé dans la rue un strident klaxon s’est mis à retentir à votre droite. Un Autorickshaw arrivait à toute allure et fonçait droit sur vous. Par réflexe vous avez fait un petit saut à l’arrière évitant ainsi une collision avec le Rickshaw qui n’a jamais ralenti ni dévié de sa course.

Vous décidez de vous diriger vers le nord sur l’Avenue du Parc. C’est une grande rue très animée et jonchée d’une multitude de commerces. Vous y êtes déjà passé quelques fois auparavant mais il est toujours agréable de repasser au même endroit. Il y a tant de choses à voir et de stimulation que d’une fois à l’autre vous remarquez de nouvelles choses que vous vous étonnez à chaque fois de ne pas avoir vu avant. C’est une découverte à chaque visite. Vous marchez en ziguezaguant entre les différents véhicules, obstacles et passants qui bloquent votre chemin et à votre droite vous voyez un commerce portant l’affiche « Bar » peinturé à la main en rouge sur la facade au dessus de la porte qui est ouverte. Vous entrevoyez à l’intérieur par la porte un couloir qui mène sur une petite salle sombre dans laquelle sont disposées quelques petites tables. Sur les murs très sales et souvent souillés de crachats de tabac à chiquer, vous pouvez voir quelques posters de Kingfisher abimés et une vieille publicité de Johnny Walker. À l’entrée du bar à droite se trouve un comptoir derrière lequel un commis est disposé à vous vendre tout ce qui est alcoolisé : whisky local ou scotch écossais, vodka, bière, tout y est (mais la bière est souvent chaude). Au moment où vous regardez, un client est en train d’acheter un petit 10oz de whisky local (du 100 Pipers au prix de 1.10$) alors qu’un autre est en train de littéralement caler le sien debout accoté sur le comptoir de commande. Dans la salle du fond, trois hommes sont assis autour d’une table et chacun a devant lui une petite bouteille de fort et une bouteille de coke. Vous vous rappelez être déjà passé à 8h le matin et d’avoir vu la même scène, vous avez alors pensé que les indiens qui fréquentent ces endroits ne doivent pas boire pour le plaisir mais bien pour se saoûler et repartir au plus vite. À côté de la porte d’entrée une fenête vous permet d’acheter votre alcool sans entrer à l’intérieur et de repartir avec votre butin la plupart du temps emballé dans une page de l’édition d’aujourd’hui du « Times of India », un journal national. Vous prenez note de repasser à cet endroit à votre retour pour vous acheter une bonne Kingfisher… tiède.

Vous poursuivez votre chemin, à côté de vous des centaines de motos, autorikshaw, voitures défilent erratiquement tentant tant bien que mal de se faufiler dans ce chaos. Le bruit des klaxons est assourdissant. À votre arrivée en Inde ce n’était pas si mal mais après 1 mois vous êtes devenu très intolérant. Un motocycliste arrivant d’une rue transversale et tournant sur l’Avenue du Parc est passé à 10 cm de vous en klaxonnant. Non pas un petit klaxon de moto ordinaire… non, non. En Inde c’est comme si la fierté des usagers de la route réside dans la puissance du klaxon. Même si tu as une petite mopette qui tiens avec du duct tape c’est pas grave si tu as un klaxon qui fait plus de bruit qu’un moteur d’avion. Lorsque la moto fut passée, vous ne pouvez vous empêcher de lâcher un petit sacre et vous parvenez tout juste à ne pas lever le doigt, ce serait inutile car ici klaxonner c’est normal. De toute façon ce n’est qu’un parmis tant d’autre. Vous vous ressaisissez et poursuivez votre chemin. Une forte odeur de vidanges vous monte au nez, vous connaissez bien cette odeur car elle est partout. Vous apercevez à votre droite un gros tas de vidanges qui fermente au soleil probablement depuis quelques jours. Une petite chèvre noire est en train de manger une substance visqueuse dans le fond d’un sac alors que trois corneilles se bataillent pour un morceau de quelque chose que vous ne pouvez pas identifier. Un liquide brun s’échappe du tas d’immondice et ruisselle sur le pavé, vous faites bien attention de l’enjamber et vous pensez à ce moment que l’Inde stimule vraiment tous les sens. Vous vous rappelez alors avoir vu, la veille, les éboueurs en train de ramasser un de ces tas. Deux hommes et deux femmes pieds nus ramassaient avec leurs mains les déchets malodorants et dégoulinants. Ils les entassaient dans un petit chariot ressemblant à une grosse brouette et prenant soin de séparer le plastique et le verre. Vous aviez alors pensé que dans un pays où les compagnies d’informatique et d’ingénierie foisonnent ce ne sont pas les moyens techniques qui manquent et qu’il serait simple de donner ne serait-ce qu’une simple paire de gants, des bottes et une pelle à ces pauvres travailleurs qui tentent de s’arracher une vie dans des conditions inimaginable pour nous.

Vous accélérez le pas pour dépasser la mini-décharge et immédiatement l’odeur pestilencielle céda place à une odeur douce et sucrée. Vous levez les yeux et devant vous se trouve un marchand de fruits, sur sont étale sont disposés ananas, raisins, mangues, pommes grenades, oranges. Les pommes grenades sont empilées en pyramide et au sommet le marchand en a placée une qui avait été savamant épluchée et coupée de telle sorte qu’à la vue des grains d’un rouge écarlate vous salivez immédiatement. Combiné à l’odeur des ananas tranchés et des raisins, vous résistez difficilement à vous acheter des fruits et vous poursuivez votre chemin en faisant un petit sourire au vendeur. Ce dernier vous le rendit et vous marmonna quelque chose qui était probablement destiné à vous convaincre d’acheter quelque chose, mais comme d’habitude vous n’avez rien compris.

L’attention que vous avez porté au kiosque de fruits a détourné votre regard de la route. Au moment où vous tournez la tête pour regarder devant, vous apercevez un gros trou béant juste devant vous. Vous avez juste le temps de dévier votre course pour l’éviter, ce faisant vous remarquez que c’est en fait une dalle d’égoût qui était disparue et que si vous aviez mis le pied dedans vous seriez tombé deux pieds plus bas dans une eau grise sur laquelle flotte une multitude de déchets. D’ailleurs une forte odeur d’égoût vous monte au nez mais ne dure qu’un court instant.

Cela fait déjà quelques minutes que vous marchez et le bruit incessant des klaxons combiné à la chaleur commence à être très désagréable. Vous croisez une petite rue à votre droite et vous décidez de l’emprunter. Après quelques minutes vous vous retrouvez totalement dans une autre ambiance. Il s’agit d’une petite rue résidentielle où les habitations se succèdent et sont collées l’une à l’autre comme si on avait taillé des portes et des fenêtres dans un gros blog de béton. Les maisons sont très étroites et arborent des couleurs vives. Certaines d’entre elles n’ont qu’un étage mais la plupart en deux ou ont trois. Vous remarquez que les 3 ou 4 marches qui mènent à la porte de la maison sont munies d’une petite rampe au milieu qui permet au propriétaire de rentrer sa moto à l’intérieur.

Après 2 ou 3 minutes de marche dans cette nouvelle rue la cacophonie des klaxons et des moteurs fait place à une étonnante tranquilité. C’est comme être dans une autre ville. Dans les gros arbres qui poussent depuis certainement plusieurs décénies et qui sont disposés erratiquement de part et d’autre de la rue sont nichés des oiseaux et leur chant remplace le bruit incessant des véhicules. Vous passez devant un petit commerce de peinture industrielle. Vous pensez alors que c’est un peu bizarre de retrouver ce genre de commerce sur une rue résidentielle mais vous vous rappelez que vous êtes en Inde et cela vous paraît alors un peu plus normal. Le commerce est en fait une petite pièce cubique d’environ 9’ de large. Un rideau de fer sert d’unique porte. Au fond de la pièce, des bidons de peinture sont empilés, plus vers l’avant il y en a d’autre qui ont visiblement servis car ils sont souillé de vieille peinture. Le sol est recouvert de splashs de peinture de toute sorte de couleur et les murs ont visiblement servi à tester le produit car ils sont recouvert de coups de pinceau. Le propriétaire du commerce est installé sur une petite chaise de plastique sur le trottoir. Lorque vous passez devant lui il vous envoit la main en vous faisant un grand sourire qui dévoile une rangée de dents dont 2 sont manquantes. Vous lui rendez la politesse et continuez votre chemin. Depuis déjà un petit moment que vous croyez entendre de la musique venant de la rue d’à côté, une fanfare. Au début vous n’aviez entendu que quelques notes de trompette et vous vous êtes dit que c’était probablement un bruit de klaxon d’un propriétaire de rikshaw excentrique qui avait percé jusqu’à vous. Mais à mesure que vous avancez le son se précise, ce qui vous a convainc que c’est bien une fanfare c’est le beat des percussions. Curieux, vous pressez le pas. La musique vient de votre gauche, rendus à quelques mètres de l’intersection vous pouvez distinguez une mélodie. Rendu au coin de la Rue des Moulins vous tournez la tête et vous apercevez un groupe de gens qui marchent sur la rue. Au début vous ne comprenez pas trop ce que vous voyez, quatre personnes porte ce qui semble être un char alégorique. Un grand brancard d’un petit toît supporté par quatre poteaux disposés à chaque coin. Les porteurs sont disposés aux quatres coins du véhicule qui est déposé sur une de leurs épaules. De loin vous pouvez voir que le char est très décoré, vous apercevez que les colones qui supporte le petit toît recouvertes de fleurs. Vous pouvez aussi voir que la fanfare composée de cinq musiciens suit le char qui se dirige dans votre direction. Vous pensez alors que ceci ressemble un peu aux processions de Pâques que vous avez déjà vues dans un voyage au Guatemala où des pèlerins portaient d’énormes chars allégoriques sur lesquels des scènes de la bible avaient été reproduites avec des statues. Il ne faut que peu de temps pour que le groupe passe devant vous. C’est à ce moment que vous réalisez qu’il s’agit d’un cortège funèbre. Le corps du défunt est installé sur le véhicule porté par les quatres hommes. La vue du cadavre vous saisit un peu. Le vieil homme est disposé sur un lit de fleur et à ses pieds sont déposées des images de différents dieux hindus et un encensoir qui dégage une fumée blanche. Le cortège embaume un fort mais délicat mélange d’odeur de fleurs et d’encens. La musique de la fanfare est très enjouée, vous vous seriez attendu à quelque chose de plus sobre, étant donné votre origine judéo-chrétienne. Mais non, il semble qu’ici on célèbre la mort, on ne la pleurt pas. La fanfare est suivie d’un groupe de gens, vous pensez que c’est probablement la famille. Mais ces gens ne sont pas du tout affligés, ils marchent et discutent tranquillement derrière le convoi en profitant sûrement de la musique et de la bonne odeur.

Vous laissez le cortège passer et vous décidez de tourner à gauche. La rue des Moulins est une plus grosse rue. De chaque côté sont disposés de petits commerces de toute sorte. Magasins de tissus, téléphones cellulaires, étales de fruits, jouets, restaurants, etc. La plupart de ces commerces sont ressemblant au magasin de peinture que vous avez aperçu auparavant, de petits locaux avec un rideau de fer en guise de seule porte. Ce qui est remarquable c’est que la majorité de ces commerces arborent le logo et sont peinturés aux couleurs des différentes compagnies de cellulaire. Une rangée de commerces rouge avec le logo de Vodafone ou de Airtel est suivie de 2 ou trois commerces jaunes au logo d’Idea Telecom. C’est comme si les compagnies de cellulaire commanditaient la peinture des magasins. Vous marchez encore un peu et vous remarquez que le traffic est différent, moins de voitures arrivent de derrière vous. Intrigué vous vous retournez et vous voyez un troupeau d’une dizaine de vaches qui marchent en votre direction en plein de milieu de la rue, bloquant ainsi le traffic. Pas question pour les chauffeurs de brusquer les animaux sacrés, ils attendent donc que le troupeau passe en klaxonant une fois de temps en temps. Vous pensez alors que les vaches ici sont plus considérées que les humains. Vous faites donc comme les voitures et attendez que les grosses cornues passent. Lorsqu’elles sont rendues à votre hauteur, les vaches vous regardent de leurs gros yeux globuleux, il y en a même une qui s’est arrêtée devant vous en vous fixant attentivement. Vous remarquez que la vache a été décorée, elle a un point rouge au milieu du front et une ligne orange sur le dos jusqu’à la queue. Elle semble intriguée et vous fixe pendant quelques secondes avant de reprendre son chemin avec ses comparses.

Il est presque 19h00 et vous commencez à avoir faim, vous décidez donc de retourner tranquillement vers votre hôtel. La rue qui mène à l’Avenue du Parc est mal en point, des trous, des déchets et des bouses de vache parsèment le trottoir, vous marchez donc prudemment en regardant où vous mettez les pieds afin d’éviter tous ces obstacles. Une délicate odeur de fleurs vous monte soudainement au nez, vous levez la tête et vous voyez que vous avez rattrapé trois femmes qui marchent devant vous. Les femmes en Inde ont l’habitude de se mettre des fleurs dans les cheveux, ce sont ces fleurs qui embaument. Vous aviez déjà remarqué cela dans le train alors que vous étiez assis à côté d’une de ces femmes. Vous pressez le pas pour les dépasser, au moment où vous passez à côté d’elles vous remarquez un homme qui est couhé et qui dort à l’ombre d’un arbre. Il est très fréquent de voir des gens qui dorment sur le trottoir ici, cela fait partie des obstacles qu’il vaut mieux faire attention de contourner quand on marche. Juste après le dormeur, une femme est assise devant un petit réchaud et prépare de la bouffe. Quelques personnes l’entourent et attendent d'être servis.

Vous tournez à gauche pour prendre un raccourci. C’est une petite rue agréable car elle passe devant le temple de Ganesh le dieu éléphant et elle est fermée au traffic automobile. Vous passez donc devant le temple et vous vous arrêtez quelques instants devant Laxshmi, l’éléphant du temple. C’est une vieille femelle qui, deux fois par jour, vient se poster devant le temple et qui bénit les passants en échange d’une offrande. Vous vous arrêtez devant elle. Elle est magnifique, la peau toute plissée, les yeux jaunes et perçants, les oreilles usées. Son visage et ses oreilles sont décorés de symboles religieux, elle arbore aux chevilles des chaînes en argent et deux cloches pendent de part et d’autre de l’animal, attachées par une chaîne en or qui passe sur son dos. Plusieurs gens sont arrêtés pour la regarder et la plupart d’entre eux se font bénir. Certains donnent de l’argent et d’autres vont acheter des légumes ou de petites bottes de foin. À votre tour, vous fouillez dans votre poche et vous trouvez une pièce de 5 roupis, vous vous avancez et Laxshmi vous tend la trompe. Vous déposez votre pièce dans une de ses narines et immédiatement l’éléphant lève la trompe et vous touche le dessus de la tête. Vous êtes maintenant béni.

Tout celà vous a encore plus ouvert l'appétit, heureusement votre hôtel est juste à côté du temple. Vous vous y dirigez et en sortant de la zone fermée au traffic vous vous faites sauter dessus par des vendeurs ambulants où tambours, sacs de tissus et bijoux font partie des objets disponibles. Vous refusez poliment à chacun sans rencontrer trop d'insistance de leur part, vous avez remarqué que les vendeurs indiens sont moins difficiles à se débarasser que ceux d'Afrique. Cinq minutes plus tard, vous êtes à votre chambre d'hôtel. En entrant dans la chambre vous vous remerciez d'avoir laissé fonctionner le climatiseur, la bouffée de fraîcheur vous soulage. Vous relaxez quelques instants avant de ressortir pour souper au resto juste en face.


Voilà. On espère que vous avez aimé la formule. Nous sommes présentement à McLeod Ganj, aux pieds des Himalayas. La vue est magnifique, l'air est bon, on s'amuse bien !



1 comment:

  1. Félicitation pour votre chronique, on se serait cru en Inde avec tous ses contrastes si difficiles à expliquer en mots! Je l'ai particulièrement aimé!

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