Thursday, April 28, 2011

Ghana: La Suite

Ça fait longtemps que l’on n’a pas écrit sur le blog, probablement parce qu’il ne s’est pas passé grand-chose de grand intérêt dans la dernière semaine. On a donc décidé de simplement faire un petit retour sur les derniers jours. Ça commencera bien votre vendredi matin, c’est long !

Cape Coast : Suite et fin.
En tout nous sommes finalement restés 9 jours à Cape Coast, cette petite ville sans beaucoup d’attraits ! Il faut quand même prendre ceci avec un grain de sel car il y avait l’océan et le Oasis Beach Resort avec sa grande terrasse donnant sur la plage.

On y a passé quelques après-midis et quelques soirées. Il y avait aussi notre hôtel, un endroit somme toute charmant où nous nous sommes faits amis avec une des serveuses, Renee, et sa petite fille de 9 ans Mina. Elle était très cute et très intéressée à nous, elle nous trouvait bien drôles. En échange, elle a tenté de nous apprendre quelques mots en Franti… mais on a tout oublié !
Un autre intérêt de la côte Ghanéenne et, en l’occurrence, de Cape Coast est les châteaux qui la bordent. Les colons Britanniques, Hollandais et Portugais qui se battaillaient le territoire très riche en ressources aurifères ont construit des châteaux fortifiés tout le long de la côte. Rapidement, ces forts sont devenus des centres de distribution des esclaves où on les entassaient comme de la marchandise dans des caves pendant des mois avant de les envoyer par centaines sur des bateaux, litérallement casés comme des sardines. Le tiers de la "cargaison" mourrait durant la traversée de l'Atlantique.

La visite de ce site fut très émotive et impressionnante. L’humain est un drôle d’animal qui est capable d'une grande cruauté.
Notre guide nous recommandait d’aller visiter la petite ville voisine d’Elmina. Nous avions l’option d’aller y coucher mais Marjori fut incommodée par une tourista carabinée la veille, nous avons décidé de faire un aller-retour dans la même journée. Une fois sur place, on s’est vite rendus compte qu’une journée était amplement suffisant pour visiter cette minuscule bourgade. Nous sommes allés visiter le château (qui ressemblait beaucoup à celui de Cape Coast) et on a fait un tour à pied de la ville. Durant le dîner, nous avons fait la rencontre de Michael (à prononcer comme en francais), un Allemand ingénieur électrique (il fait des inverters pour connecter des panneaux solaires au réseau électrique) en visite au Ghana. Il n’avait plus un Cedi sur lui pour retourner à Cape Coast (il n’y a pas de guichets à Elmina), il est donc venu nous demander si on voulait lui changer des $US, ce qu’on a fait. Il s’est joint à nous pour dîner et on est devenus amis ! Nous avions l’intention de partir le lendemain pour Accra mais il nous a mentionné qu’il allait visiter Kakum Park, une des rares réserves où il est encore possible de visiter la « Rain Forest » en Afrique. Considérant que c’était cher, moi et Marjori avions déjà pris la décision de ne pas y aller mais Michael nous a convaincu et a accepté de partager un taxi avec nous. Le lendemain matin donc, direction Kakum Park !

En gros, Kakum est un grand parc de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Ses deux attractions principales sont le « canopy » et la randonnée guideé en forêt.
La forêt est magnifique et les arbres sont très hauts et certains d’entre eux dépassent le « toît » de la forêt de plusieurs dizaines de mêtres. Ils ont donc construits un « arbre en arbre » entre ces mastodontes, au dessus de la cîme des arbres. À certains endroits, le pont de corde est à 40 mètres au dessus du sol. C’était vraiment impressionnant et magnifique. Pour ce qui est de la marche interprétative en forêt, c’était bien, le guide nous a surtout parlé de la flore… et nous avons vu un oiseau !

Malgré le prix exhorbitant (30$ CA / personne, plus que pour aller à la Ronde !) nous n’avons pas regretté notre visite et nous sommes rentrés les trois à Cape Coast. C’était le samedi saint.
Le lendemain, le jour de Pâques, nous étions maintenant prêts à partir… mais congé pascal oblige, pas d’autobus ce jour là. Une autre journée à Cape Coast !
Lundi, nous avons finalement pris l’autobus vers Accra, toujours accompagnés de notre ami Michael pour se rendre au Rising Phoenix hotel.
Bye Bye Cape Coast.

Accra : Autres Aventures Bureaucratiques d’Immigration
Vous vous rappelez de nos aventures avec l’ambassade togolaise pour obtenir notre visa ? C’était de la petite bière !
D’abord, nous quitterons le Ghana bientôt pour se rendre au Togo. Mais puisque les billets d’avion vers le Kenya sont vraiment moins chers depuis Ghana, nous avons décidé de repartir d’Accra. Le problème, c’est qu’on a un visa à entrée simple. Nous sommes donc allés au ministère de l’immigration du Ghana pour voir ce qui était possible. Après avoir parlé à 3 personnes :
« - Vous devez demander un nouveau visa au Togo .
- Vous ne pouvez pas nous donner un transit ?
- Vous devez le demander au Togo
- Vous ne pouvez pas nous le faire ici ?
- Non.
- D’accord, alors pouvez vous nous émettre un nouveau visa ?
- On peut vous accorder une extension qui vous permettra de revenir.
- D’accord !
- Mais ça prendra 2 semaines.
- Oh… »
On va donc aller s’amuser à l’ambassade du Ghana à Lomé !
Bon, maintenant que c’est réglé il nous faut demander notre visa pour l’Inde, ça devrait être facile ! La bureaucratie indienne en Afrique… ça sonne bien non ?

1ère visite à l’ambassade indienne : La Découverte
Après avoir fait la « file » ou plutôt le « tapon » on se retrouve face à la moins sympathique des fonctionnaires au monde, qui en plus, prèche par excès de zèle. C’était drôle de l’entendre répéter, à chaque personne, qu’il n’avait pas remplis le formulaire de la bonne manière. Il me semble qu’un moment donné quand TOUT le monde le remplis pas correctement ton formulaire, c’est peut-être le formulaire qui a un problème non ? Enfin ! On part avec le fameux formulaire (complètement tout croche !) et une liste de documents à fournir. C'est-à-dire :
- Une photocopie du passeport.
- Une photocopie du Visa du Ghana.
- Une photocopie du certificat de vaccin de la fièvre jaune.
- Une copie du billet d’avion.
- Une réservation d’hôtel.
- Une copie du solde de notre compte de banque !!!! (oui oui !).
- 2 photos passeport.

On passe donc une partie de la soirée à remplir le formulaire et on se lève tôt le lendemain pour produire la documentation nécessaire. Jusque là, tout va plutôt bien !

Deuxième visite à l’ambassade indienne : La Surprise
Nous nous rendons à l’ambassade et on refait le tapon, on revoit des gens qu’on avait vu hier et on rit de se revoir, bien conscients qu’on est dans la même situation ! Encore une fois, chaque personne qui parle à la méga-sympathique fonctionnaire se fait réprimander d’avoir mal remplis le formulaire et se fait renvoyer à ses devoirs… ce faisant il perd sa place dans le tapon ! Nous, on a du refaire le tapon 2 fois… pour le formulaire ! Quand tout fut correct :
« - Vous devez payer 8 Cedis maintenant et vous payerez le reste dans une semaine en récupérant votre passeport.
- Euh… quoi ?
- Tous les demandeurs de Visa étrangers doivent passer la « safety clearance » et ça prend une semaine
- Mais nous quittons Accra demain et on ne reviendra pas. Nous pensions que le visa était émis dans la même journée.
- Non
- Est-ce que c’est possible de payer plus pour un traîtement accéléré ?
- Non
- Vous êtes certaine
- Oui
- Il n’y a vraiment rien à faire ?
- …..
- …..
- Je peux demander au commissaire.
- Oui S.V.P.
- Rassoyez vous et attendez »

30 minutes plus tard
« - Il a dit non.
- Ah. Ça l’air qu’il va falloir revenir à Accra. »

On a donc laissé notre passeport à la midamme et on a sacré notre camp sur une terrasse.
On se reverra dans 1 semaine !

Prenez note que tout ceci s'est passé avec le sourire. Nous commençons à êre habitués au mode de vie africain et nos expériences avec les ambassades font partie de l'aventure. Nous devons changer nos plans à cause de cet imprévu, mais qui sait vers quelles autres péripétie celà nous mènera !

La Région Du Lac Volta :

Le lendemain matin, 5h45, on se lève et on packte nos petits pour prendre un « trotro » en direction de Atimboku. Ne sachant pas trop ce qu’il y avait à faire là à part visiter la centrale hydro électrique. Nous avions réservé un hôtel la veille qui avait un site web (très rare au Ghana). Nous n’avions aucune idée que nous débarquerions dans un petit paradis. Je vais tenter de vous décrire l’endroit.
Un hôtel dont le domaine s’étale aux rives de la rivière Volta, très bien amménagé et entretenu. 3 ou 4 petits quais flottant bordent la rivière sur lesquels il est possible de manger (ou d’écrire cette chronique de blogue !) et des tables sont éparpillées un peu partout sur le domaine très bien amménagé. De l’autre côté de la rivière nous avons une belle vue sur des collines. Le terrain est jonché d’arbres fruitiers, il pleut litérallement des mangues.
Moi au commis de l’hôtel :
« - Peut-on goûter aux mangues ?
- Vous pouvez toutes les manger si vous voulez.
- On est au paradis ! »


On devrait donc être ici pour le reste de la semaine, avant de retourner à Accra pour récupérer nos passeports et passer du côté du Togo. D’ici là, on va tenter de découvrir ce qui se passe dans la région du Volta et on vous redonnes des nouvelles bientôt.


Vous remarquerez qu’il n’y a pas de photos dans cet article. C’est qu’au paradis il n’y a que l’internet 2G (c’est presque le paradis donc…) et c’est beaucoup moins rapide que dans les grandes villes. Nous rajouterons des photos bientôt mais avant de partir d’Accra nous avons rajouté des photos de Cape Coast dans l’album. Vous pouvez les consulter en cliquant sur le SlideShow en haut à droite du blogue.

1 comment:

  1. Mangez une mangue à ma santé! Ne vous découragez pas trop de la bureaucratie, elle ne fait que commencer ;-) Que de beaux moments à venir! Qui sait, vous ferez peut-être une rencontre extraordinaire dans une file d'attente :)

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