Friday, September 2, 2011

Les retardataires

Cela fait quelques commentaires que l'on reçoit comme quoi celà fait longtemps que nous n'avons pas écrit sur le blog. C'est bon signe, ça veut dire que vous appréciez La plupart du temps notre réaction est de dire que non, non, on vient juste d'écrire, mais en regardant la date de notre dernier post on se rend compte que ça fait plus d'un mois. Le temps passe très vite. Ça passe vite mais il y a aussi qu'écrire un blog du même genre qu'on le fait depuis le début demande de la discipline, du temps et de l'inspiration. Souvent on veut écrire mais on a l'impression que ce sera trop long ou on a quelques anecdotes floues en tête qui nous semblent pas assez pour en faire un blog.
Alors j'ai décidé de faire plus de blogs mais plus courts, on verra ce que ça donnera et ça ne veut pas dire que nous ne feront plus de plus longs posts.

Ceci dit allons pour notre aventure principale.
Cela fait quelques fois que l'on prend l'avion depuis le début de notre voyage et encore plus dans notre vie. Prévoyants comme nos sommes, nous arrivons toujours au moins 3h à l'avance à l'aéroport pour les vols internationaux ou 2h pour les vols locaux. On suit le guide du parfait petit voyageur à la lettre sur ce point. Nous ne craignons ni les fouilles, ni les files, ni les retards... on est toujours à l'heure ! C'est donc toujours avec stupéfaction et amusement que l'on voit parfois des passagers arriver en retard dans l'avion. Après que tout le monde soit assis depuis quelques minutes et même parfois que le capitaine ait annoncé le retard du décollage à cause des retardataires. On trouvait toujours ça un peu comique de voir arriver les pauvres passagers en retard, un peu énervés et en sueur prendre leur place dans l'avion maladroitement. S'ils étaient prévoyants et s'ils suivaient leur guide du parfait petit voyageur comme nous, ils n'auraient pas ce problème.

La semaine dernière nos devions prendre l'avion de Srinagar au Cachemire vers Delhi. Fidèles à notre habitude nous quittons notre (très mauvais) hôtel-bateau 3h à l'avance pour s'assurer d'être à l'heure. Le passé du Cachemire étant ce qu'il est, la sécurité à l'aéroport est ridiculement élevée, nous nous sommes fait fouiller et passer au rayon-X au moins 6 fois (incluant le moteur et le dessous de la voiture taxi) avant d'arriver à la porte d'embarquement. Ils nous font même sortir dehors afin d'identifier nos bagages et s'assurer que ce sont bien les nôtres avant de les embarquer dans l'avion.
Petite anecdote cocasse à ce sujet, nous étions en train d'attendre notre embarquement alors qu'on commis de la compagnie d'avions vient nous voir et nous demande de le suivre.
<< - Monsieur, quelque chose vibre dans votre valise
- Hein ?
- Votre valise vibre, avez-vous un rasoir électrique ?
- Heu, non.>>
Incrédule, je regarde Marjori qui me fait signe que oui de la tête.
On suit le monsieur qui nous amène dehors où tous les bagages sont empilés sur le tarmac en attente d'être embarqués dans l'avion. On identifie la valise de Marjori qui était bien fermée avec un Ty-rap. Après quelques minutes, les employés ont habilement réussi à enlever le Ty-rap du sac sans le briser en n'utilisant qu'un stylo. Une petite foule s'était rassemblée pour voir ce qui se passait (c'est bien l'Inde ça !) et pour voir Marjori vider sa valise à terre pour trouver son épilateur électrique. Ce fut bien comique. On retourne à la salle d'attente, il restait une bonne heure et demie avant le départ du vol. Normalement l'embarquement se fait à peu près une demie heure avant le décollage dépendamment de l'aéroport. Une heure et demie avant le décollage donc et notre vol n'était pas encore indiqué sur les écrans, on ne savait pas à quelle porte on devait attendre. Le temps passe et on va voir l'écran de temps en temps. Une demie heure avant le décollage et notre vol n'apparaissant toujours pas à l'écran mais les vols décollant après le nôtre y étaient. On trouvait ça louche alors on décide de chercher l'information, à l'aéroport (comme un peu partout en Inde) c'est la cohue. À travers tout le monde je n'arrive pas à apercevoir un préposé de SpiceJet, notre compagnie d'avion. J'ai beau demander aux préposés des autres compagnies, ils me regardent tous avec un certain mépris et refusent de m'aider. Finalement, j'en aperçoit un et je m'écris

<< -SpiceJet !! >>

Le commis se retoune vers moi, je lui montre ma carte d'embarquement et ses yeux deviennent ronds. Il me pointe un avion sur le tarmac que l'on avait vu avant et dans lequel montaient des gens depuis lontemps. Il me dit un peu affolé:

<< - C'est cet avion ! Vous devez embarquer immédiatement.
- OK, laissez moi aller chercher ma femme >> (oui, en inde on est mariés !)

Je cours dans les escaliers et le commis me suit, Marjori nous voit arriver et elle comprend qu'on doit partir alors elle commence à serrer nos choses dans le sac à dos. Pendant qu'elle termine, le commis inspecte nos cartes d'embarquement et commence à annoncer notre arrivée sur son C.B. Il nous fait signe de nos dépècher... on s'exécute. En marchant vers la porte, je lui demande

<< -Comment on pouvait savoir le numéro de porte ?
- Vous n'avez pas regardé les écrans ?
Vous devez aussi écouter les annonces.
- Elles sont en fucking Hindi vos annonces, comment tu veux qu'on comprenne ? >>

Vive l'inde !

On a donc couru et on a eu chaud. En embarquant dans l'avion nous étions en sueur et nous étions un peu nerveux. Les gens nous regardaient avec un petit sourire en coin. On a maladroitement pris notre place dans l'avion, on s'est regardés et on a rit un coup. À l'avenir, nous ne rirons plus des retardataires car il y a certaines occasions où on ne contrôle pas tout !

1 comment:

  1. Préparez-vous, car ça ressemblait à ça en Indonésie (pas à Bali toutefois). Indication un peu flou sur les portes, annonce en indonésien, des passagers et un personnel qui ne parlent pas toujours anglais, mais l'avantage c'est que c'est le même alphabet, donc on finit par se débrouiller!
    Je me souviens de l'aéroport de Srinagar :) (et de ses fouilles). Aviez-vous droit à un bagage dans l'avion. Il y a 7 ans, nous ne pouvions pas à moins d'avoir une caméra. Je me souviens d'ailleurs avoir tenté d'expliquer à un agent de sécurité ce qu'était un suppositoire de gravol, avec les gestes qui accompagnaient l'explication!

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